Au lendemain de la mort de l’adolescent de 17 ans, tué par un agent de police lors d’un contrôle routier à Nanterre, à droite, les réactions politiques s'enchaînent.
"Les images choquantes diffusées hier montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre", vient de déclarer la Première ministre Élisabeth Borne au Sénat, après la mort de Nahel, mardi matin à Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
"Les images donnent à penser que le cadre d'intervention légal n'a pas été respecté"
Elisabeth Borne
"La justice devra établir les faits, elle a été saisie, elle a commencé son travail : un policier est en garde à vue. Je souhaite, comme chacun, que la vérité soit faite le plus rapidement possible et que des réponses soient apportées", ajoute-t-elle lors des questions au gouvernement au Sénat. "La justice passera, personne ne doit en douter", promet-elle.
"Seule la justice permettra de faire toute la lumière sur ce drame", renchérit-elle. "Seule la justice apportera des réponses face à la douleur d'une famille et à la peine d'une nation. Seule la justice garantira notre unité. Et alors que des violences ont éclaté cette nuit dans certains quartiers, tout particulièrement dans les Hauts-de-Seine, je veux appeler chacun à l'apaisement", lance-t-elle.
"La violence dans la rue est inacceptable et ne fait qu'envenimer la situation"
Valérie Pécresse
Après les tensions et les affrontements qui se sont déroulés dans plusieurs villes d'Île-de-France, Valérie Pécresse, la présidente Les Républicains (LR) de la région Île-de-France a réagi indiquant que "La violence dans la rue est inacceptable et ne fait qu'envenimer la situation". Sur Twitter, l'ancienne candidate à la présidentielle "en appelle au sang froid et à la responsabilité de chacun". "Je veux dire mon émotion à la famille et aux proches de la victime", déclare-t-elle, alors que "beaucoup de questions et de douleurs entourent le drame qui s'est produit hier à Nanterre". "C'est à la justice et à elle seule de faire toute la lumière et d'établir les faits", pointe-t-elle.
"Rien, rien ne justifie la mort d'un jeune", a affirmé Emmanuel Macron au troisième jour de sa visite à Marseille, évoquant "l'émotion de la Nation toute entière", quand le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a lancé un "appel au calme". Gérald Darmanin a appelé "au calme et à la vérité de l'enquête judiciaire".