La droite ressort en position de force dans les Hauts-de-Seine à l'issue du premier tour des municipales: les barons UMP conservent leurs fiefs et des villes tombées dans l'escarcelle de la gauche en 2008 ont basculé ou pourraient le faire.
Les figures UMP emblématiques du département comme André Santini à Issy-les-Moulineaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud à Puteaux, Patrick Ollier à Rueil-Malmaison, ont été réélues dès le premier tour.
Patrick Balkany, avec 51,57% des suffrages, n'a laissé aucune chance à Arnaud de Courson (DVD, 32,37%) pour la mairie de Levallois-Perret. Ce dernier, qui avait battu Isabelle Balkany aux cantonales de 2011, espérait faire tomber l'homme fort de la ville, visé par plusieurs enquêtes notamment pour "blanchiment de fraude fiscale". "Nous sommes loin de l'écume médiatique qu'on a subie pendant la campagne. On voit bien que tout cela est en décalage complet avec les préoccupations de l'électorat", a réagi Isabelle Balkany.
Plus inquiétant pour le parti socialiste, Colombes et Asnières, à gauche depuis 2008, pourraient basculer dimanche prochain. Les jeux sont faits à Clamart, où Jean-Didier Berger (UMP) a obtenu 53,77% des voix.
Sans surprise, à Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin (UDI) a remporté la ville dès le premier tour avec 66,55%.
Peu de suspense également à Boulogne-Billancourt, où le duel entre Pierre-Christophe Baguet (UMP) et Pierre-Mathieu Duhamel (DVD) a tourné à l'avantage du premier, qui récolte 48,76%.
Clichy reste la grande inconnue. Le maire sortant Gilles Catoire (PS) est arrivé en tête (25,25%), mais Didier Schuller (UDI) confirme son retour en politique. L'ancien patron de l'office HLM des Hauts-de-Seine, condamné en 2007 pour avoir participé au financement occulte du RPR, s'est qualifié pour le second tour avec 20,72%.
Les quatre bastions "rouges" du département - Gennevilliers, Nanterre, Bagneux, Malakoff - ont bien résisté, les candidats communistes ayant remporté l'élection dès le premier tour.