Quatre hommes, dont trois comparaissant détenus, ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Nanterre pour vols avec violence et séquestration d'une quinzaine d'escort girls en région parisienne à des peines allant jusqu'à quatre ans de prison ferme.
Le plus âgé d'entre eux, qui a nié en totalité les faits reprochés et comparaissait libre, a écopé de la peine la plus lourde: six ans d'emprisonnement dont deux avec sursis. Le mandat de dépôt n'a pas été demandé à l'audience, une partie de la peine étant aménageable. Les trois autres ont été condamnés à des peines allant de quatre ans, dont un avec sursis, à cinq ans, dont un avec sursis et mise en l'épreuve. Des peines de prison allant de quatre ans, dont deux avec sursis, à six ans ferme avaient été requises à leur encontre. Les dix agressions présumées concernent une quinzaine de prostituées et ont eu lieu dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines et dans l'ouest parisien entre novembre 2015 et mai 2016.
Ils menaçaient de mort et frappaient leur victime
Les prévenus, âgés de 21 à 29 ans et connus de la justice pour trois d'entre eux pour divers délits, ont minimisé, voire nié les faits reprochés. Leur mode opératoire était toujours le même. L'un d'entre eux entrait en contact avec la future victime par téléphone via des sites spécialisés, se faisant passer pour un client. Une fois sur les lieux, ils s'engouffraient à plusieurs dans l'appartement, cagoulés et gantés. Ils menaçaient de mort et frappaient leur victime, arme de poing, taser ou couteau à la main. Puis ils la bâillonnaient et la ligotaient avant de fouiller les lieux, faisant main basse sur du numéraire, cartes bancaires, bijoux, maroquinerie, téléphones portables et autre matériel high tech. Ils volaient également leurs papiers, leurs clés d'appartement et de voiture avant de prendre la fuite.
Des victimes originaires d'Amérique du Sud
Certaines escort girls ont également subi des attouchements à caractère sexuel. Les faits se sont déroulés aux domiciles des escort girls. La plupart de celles-ci sont originaires d'Amérique du Sud. Seule l'une d'entre elles, partie civile, a assisté à l'audience, assurant à la barre reconnaître le prévenu comparaissant libre sous contrôle judiciaire comme étant l'un de ses agresseurs, ses deux comparses ayant agi le visage masqué. Les quatre hommes habitaient tous Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine. Exploitation de la téléphonie, écoutes et surveillances avaient permis d'interpeller deux des prévenus en flagrant délit. Les deux autres avaient été interpellés par la police judiciaire des Hauts-de-Seine quelques jours plus tard.