Rueil-Malmaison : relaxe requise pour le restaurateur après une plaisanterie sur le GHB, la drogue du violeur

Sa plaisanterie n'était pas passée inaperçue. Sur l'ardoise de son restaurant, il faisait allusion au GHB, appelée aussi la drogue du violeur. Poursuivi pour incitation à la commission d'un crime, la relaxe a été requise contre l'homme de quarante ans.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le propriétaire d'une brasserie située à Rueil-Malmaison comparaissait devant le tribunal de Nanterre. C'est le Collectif Féministe Contre le Viol qui a porté l'affaire en justice en portant plainte pour provocation non suivie d'effet au crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique.

Le 24 janvier dernier, le restaurateur, âgé de 46 ans, affichait sur son ardoise devant son établissement : "Mon secret séduction tient en trois mots: Gentillesse, Humour, Bagou. Si ça ne marche pas? Je me contente des trois premières lettres. " Entendez le GHB, aussi appelée la drogue du violeur.
Un message jugé choquant par une jeune femme, elle-même victime de cette drogue. Aussitôt elle exprime son indignation sur twitter et demande au maire d'intervenir. Dans la journée le restaurateur efface la plaisanterie douteuse de son ardoise. L'affaire aurait pu en rester là mais les réactions sur les réseaux sociaux se multiplient jusqu'à devenir menaçantes. L'homme est agressé.

Une blague de mauvais goût

Lors de l'audience qui s'est tenue au Tribunal de Nanterre, le procureur a estimé qu'il s'agissait d'"un humour bien maladroit et inapproprié" mais "pas mal intentionné". Selon lui aucun texte ne sanctionne "l'humour de mauvais goût".

Du coté de la partie civile, on a voulu démontrer que c'était une provocation et un message qui participait à la banalisation du viol. "Au nom de la satire, peut-on tout se permettre?", s'est interrogée l'avocate du CFCV Sophie Soubiran. Pour elle, ce commerçant n'avait "qu'un seul objectif: faire du chiffre et les blagues sur le viol, ça paye".

Le prévenu a présenté ses excuses. La décision a été mise en délibéré. Elle sera rendue le 5 novembre prochain.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information