Une cheminote a tenté de suicider vendredi 7 avril sur son lieu de travail à Clichy (Hauts-de-Seine). Le syndicat SUD-Rail, qui rend publique cette information, met en cause le "management violent", à l'oeuvre selon lui à la SNCF.
Cette salariée des ressources humaines du secteur de la gare de Paris Saint-Lazare, agée de 41 ans, "a tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines", vendredi, en début d'après-midi, affirme le syndicat dans un communiqué.
Elle a été découverte in extremis par une collègue qui a aussitôt appelé les secours et "ses jours ne sont plus en danger", précise SUD-Rail.
La direction de la SNCF n'a pas souhaité commenter cet acte, qui survient un mois tout juste après le suicide à la gare Saint-Lazare d'un délégué SUD en conflit avec sa hiérarchie.
Avant d'essayer de se donner la mort, "après un entretien avec sa direction", la cheminote a laissé une lettre ainsi qu'un message sur un tableau mural qui ne laisse aucun doute sur ses motivations, assure le syndicat. Elle y "accusait sa hiérarchie", a expliqué Fabio Ambrosio, l'un des représentants du syndicat. Une enquête du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est "en cours, on espère qu'elle permettra de comprendre ce qu'il s'est passé" dit ce représentant de Sud.
SUD-Rail estime que "cette salariée est bien, elle aussi, victime du management violent qui a cours dans l'entreprise publique SNCF".
Dénonçant une "situation sociale catastrophique", le syndicat exige "des pouvoirs publics et du président de la SNCF" des "mesures fortes" et immédiates "pour faire cesser la souffrance des salariés".