La troisième demande de mise en liberté de Patrick Balkany rejetée

Le maire (LR) de Levallois-Perret, Patrick Balkany, va rester incarcéré à la prison de la Santé à Paris. La cour d'appel de Paris a rejeté sa troisième demande de mise en liberté ce lundi 9 décembre.

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La cour d'appel de Paris a bien jugé sa demande "recevable" mais l'a considéré comme "non fondée". L'élu de 71 ans comparaîtra donc détenu à son procès en appel pour fraude fiscale, qui débute mercredi 11 décembre à Paris.

L'élu LR de 71 ans est incarcéré depuis le 13 septembre dernier, date de sa condamnation à quatre ans de prison, pour fraude fiscale. Un mois plus tard, il était condamné à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt.

Son épouse et première adjointe Isabelle, 71 ans, a été également condamnée dans ces affaires, à trois ans de prison pour fraude puis à quatre ans pour blanchiment, mais sans mandat de dépôt eu égard à sa santé fragile. Après cette décision, elle a exprimé son "chagrin" et son "incompréhension"

Malgré tout candidat aux municipales

Tous deux ont fait appel et viennent de s'engager dans la course des municipales. Lui depuis sa cellule de la Santé, elle depuis la mairie de Levallois où elle bat campagne autour du ticket Balkany, qui suscite des remous à droite mais reste très largement plébiscité par les administrés de la commune cossue de l'Ouest parisien.

Légalement, rien n'interdit au maire, condamné comme son épouse à dix ans d'inéligibilité, de briguer à nouveau le fauteuil qu'il occupe depuis 37 ans presque sans discontinuer. 

"Fraude fiscale massive"

En première instance, le tribunal correctionnel avait jugé les élus coupables de tout ce qui leur était reproché. Il avait souligné le "rôle prépondérant" du maire dans la mise en œuvre d'une "fraude fiscale massive afin de léser les intérêts d'une République française dont il se disait pourtant le fidèle serviteur".

Les Balkany sont poursuivis pour n'avoir pas payé l'ISF entre 2010 et 2015, malgré des actifs estimés à 16 millions d'euros annuels, mais également d'avoir déclaré des revenus amplement sous-évalués entre 2009 et 2014.
 
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