L'université de Nanterre rouvre, sous surveillance

L'université a rouvert ce mardi matin, malgré quelques tentatives de blocage d'opposants à la réforme sur l'accès à l'enseignement supérieur.

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"L'université n'est pas fermée administrativement [ce mardi]", a indiqué le service de communication de l'université qui n'a déploré "aucun incident sur le campus durant la nuit". "Des étudiants essaient de bloquer certains bâtiments", mais dans un contexte "normal" de mobilisation.

Par ailleurs, l'université a fini par octroyer aux étudiants mobilisés une salle pour qu'ils puissent se réunir et s'organiser dans le bâtiment E, là même où, la veille, les forces de l'ordre avaient fait irruption pendant une réunion improvisée regroupant entre 100 et 200 personnes. L'intervention des CRS, qui visait à déloger des jeunes "extérieurs" à l'université d'après la présidence, avait conduit à sept interpellations. Trois de ces personnes ont été présentées au parquet mardi soir et sont poursuivies pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique. Pour deux d'entre eux, qui ne sont pas étudiants à Nanterre, un contrôle judiciaire a été requis avec interdiction de venir sur le territoire de la ville. Les quatre autres ne sont pas poursuivis, mais deux sont visés par une enquête préliminaire pour dégradations.

"Démission"

Deux manifestations de soutien aux gardés à vue, regroupant à chaque fois quelque 300 jeunes gens selon la police, ont eu lieu devant le commissariat de Nanterre mardi après-midi, sans incidents notables. Le bâtiment de la présidence a également été brièvement occupé par une centaine de personnes en milieu d'après-midi avant que le hall d'entrée ne soit finalement libéré.

L'intervention controversée des forces de l'ordre la veille a été au centre de toutes les interventions durant l'AG, qui a appelé à la "démission" du président de l'université. "Contrairement à ce qui est dit, il n'y a pas eu de dégradations", a assuré Philippe Lé Val, un membre du conseil d'administration. "En tout cas, rien ne justifie une telle débauche d'ordre public", a-t-il estimé.

"Si eux veulent commémorer Mai 68, nous on va le recommencer !", a lancé une étudiante, visant la direction de Paris-Nanterre, une université haut lieu de la contestation étudiante de 1968, essentiellement vouée à l'enseignement des sciences humaines et sociales et qui accueille près de 32.000 étudiants. À Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), des tentatives de blocage ont par ailleurs eu lieu dans la matinée, notamment au lycée Eugène-Ionesco.
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