Vaccination contre le covid-19 : "Il aurait même fallu commencer plus tôt", selon l’infectiologue Benjamin Davido

Face à la reprise épidémique, la campagne de vaccination contre la covid débute ce lundi avec deux semaines d’avance. Dans la région, les contaminations ont augmenté de 12 % fin septembre. Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) a répondu à nos questions.

À Paris, la campagne de vaccination à peine lancée, les premiers patients sont venus recevoir leur dose de rappel en pharmacie ce lundi matin. "Ça doit être ma sixième vaccination au covid, jusque-là, j’y ai échappé et j’espère que cela va continuer", assure un patient, tout juste piqué dans une pharmacie parisienne.

À plus de 65 ans, il fait partie des personnes prioritaires à la vaccination comme les femmes enceintes et les personnes atteintes de comorbidités, les résidents d'Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles.

Augmentation des contaminations

Dans la région, les contaminations se multiplient. Plus 12 % de cas d’infections ont été enregistrés entre la semaine du 18 au 24 septembre et la précédente. Face à cette recrudescence, "il aurait même fallu commencer plus tôt, si le vaccin avait été disponible en amont", a estimé ce lundi sur France Inter Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

La campagne, ciblée sur les populations à risque était initialement prévue en même que celle contre la grippe, qui sera lancée le 17 octobre.

"Ce n’est pas un virus saisonnier, il sévit toute l’année"

 

Pour l’infectiologue, invité du 19/20 de France 3 Ile-de-France, il faut faire preuve de pédagogie. "Les gens comptent le nombre de rappel alors qu’ils ont été vaccinés peut-être vingt fois pour la grippe et ne se posent même pas la question," analyse-t-il. "L’erreur, c’est de considérer qu’on a tourné la page d’une pandémie mais qu’on reste dans une endémie avec un risque d’épidémie. Ce n’est pas un virus saisonnier, il sévit toute l’année", poursuit-il.

Il rappelle aussi "qu'en 2022, il y a eu entre 30 et 40 000 décès dus à cette maladie en France donc c'est une maladie qui tue et qui laisse des séquelles pour certaines personnes, y compris des jeunes"

Cette vaccination pourra être réalisée en ville, par un médecin, un pharmacien, mais aussi un infirmier, une sage-femme, ou même un dentiste. Les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d'Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles restent prioritaires.

Les personnes non prioritaires pourront aussi recevoir, si elles le souhaitent, une dose de rappel contre la covid gratuitement, à condition de respecter un délai de six mois après sa dernière injection ou infection au Covid.

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