Ce mardi matin, plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées devant des écoles à Nanterre. Parents, élèves et enseignants ont dénoncé les méthodes "expéditives " de la direction académique.
"On est ici pour lutter contre toutes les fermetures de classe", indique Marie Kerfriden, représentante du SNUIPP-FSU, syndicat des enseignants en école maternelle et élémentaire. " La direction académique nous a annoncé deux jours après la rentrée qu'il y aurait deux classes en moins", fustige-t-elle. Conséquence : les élèves de deux établissements devront être répartis dans d'autres classes. Une nouvelle donne qui inquiète l'un des directeurs.
"On prend tous ceux qui arrivent quelle que soit leur difficulté. Cependant, des classes à 30 élèves, c'est invivable, 25, c'est souvent difficile. Des classes à 22 permettent de réunir des conditions dans lesquelles on peut construire quelque chose", commente Joel Smith, directeur de l'école Abdelmalek Sayad.
Conditions d'apprentissage dégradées pour les élèves en situation de handicap
Autre grief des parents et des enseignants : la situation des élèves en situation de handicap. Ils déplorent notamment le manque d'AESH, les accompagnantes pour les élèves en situation de handicap.
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"Nos enfants sont laissés à l'abandon", regrette à notre micro, une mère d'élève. "Fermer une classe, c'est aussi mettre de côté le handicap de l'enfant", conclut-elle.
Des enseignants prévoient un nouveau mouvement de grève jeudi, toujours avec le soutien des parents d'élèves.
Ce mardi est aussi une journée de mobilisation des enseignants qui protestent contre les évaluations dès l'école primaire allant du CP au CM2 et pour défendre l'école en Seine-Saint-Denis, une semaine après la rentrée scolaire. Une manifestation est organisée à Paris à l'appel de plusieurs syndicats.