Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, a commémoré mardi à l'Hôtel de ville le 97e anniversaire du génocide arménien en présence de responsables arméniens, avant une cérémonie à Paris en fin d'après-midi à laquelle seront présents Nicolas Sarkozy et François Hollande.
"Le génocide arménien a été une barbarie pour l'humanité, nous avons la responsabilité de faire vivre cette période de l'histoire. 97 ans après, il est indispensable de dire ces faits et leur donner cette puissance de la vérité historique", a déclaré le maire de Paris dans les salons de l'Hôtel de ville, devant de nombreux arméniens et responsables de cette communauté.
Le maire de Paris commémore chaque année sans discontinuer depuis son élection il y a douze ans, le génocide.
Hollande et Sarkozy présents lors de la commémoration cet après-midi.
Viguen Tchitechian, co-président du CCAF (Conseil de coordination des organisations Arméniennes de France) a déclaré que le génocide est "reconnu par l'ensemble des historiens et par de plus en plus d'Etats, mais toujours nié par son bourreau l'Etat Turc". "C'est un grand jour puisque les deux candidats à l'élection présidentielle François Hollande et Nicolas Sarkozy seront présents au monument Komitas à 19h00 place du Canada, pour commémorer avec nous le 97e anniversaire du génocide arménien", a-t-il ajouté.
"Nous attendons du prochain président de la République" a dit M. Tchitechian, "qu'il mette tout en oeuvre cette fois-ci pour que la loi pénalisant la négation du génocide arménien soit effectivement adoptée et fasse partie des lois de la République, pour qu'il ne soit plus possible aujourd'hui en 2012 en France, de nier la réalité du génocide arménien".
Mourad Papazian, co-président du CCAF, a lui aussi estimé que la présence des "deux candidats à l'élection présidentielle dont le président de la République participe des avancées de la cause arménienne"."Le négationnisme c'est le stade suprême du génocide, c'est une idéologie inscrite dans le dispositif d'anéantissement" a souligné M. Papazian. Selon lui, "c'est en cela que le négationnisme ne peut pas être considéré comme une opinion, mais comme un délit. Malheureusement nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi ce même négationnisme qui procède de même nature que celui réprimé par la Shoah n'est pas également réprimé en ce qui concerne le génocide arménien", a-t-il aussi relevé.