La Préfécture de police publie aujourd'hui les chiffres de la délinquance dans la capitale et en proche banlieue.
Brigade Spécialisée de Terrain de Belleville
Un exemple de brigade spécialisée : la BST de Belleville Opérationnelle depuis le 24 janvier 2011, composée de 25 fonctionnaires de police, la brigade spécialisée de terrain de Belleville a permis de renforcer la présence policière sur le quartier du bas-Belleville à Paris.
A Paris et en petite couronne, le constat est le même, la délinquance a diminué.
En 2011, la délinquance a baissé de 2,13% dans la capitale et de 1,52% dans le ressort d’action de la préfecture de police. (Les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne).
Voici les chiffres publiés par la préfecture de police.
Baisse de la délinquance en petite couronne.
L’an dernier, la délinquance a diminué de 1,52% dans le ressort d’action de la préfecture de police. La baisse de la délinquance de proximité atteint 5,2%.
Pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la police d’agglomération, la délinquance est, en 2011, en recul dans chacun des quatre départements qui la constitue.
Département |
Evolution de la délinquance générale en 2011 |
Evolution de la délinquance de proximité en 2011 |
Paris |
-2,13% |
-6,9% |
Hauts-de-Seine |
-0,93% |
-4,3% |
Seine-Saint-Denis |
-1,04% |
-5,2% |
Val de Marne |
-1,33% |
-2,5% |
Total agglomération |
-1,52% |
-5,2% |
Dans le contexte général de baisse de la délinquance, il faut également souligner la diminution (-9%) des faits de violence urbaine. Là encore, la baisse concerne chacun des quatre départements de l’agglomération.
Ces résultats ont été atteints dans un contexte de forte activité des policiers, illustrée par la progression du nombre d’infractions révélées à l’initiative des services (+4,6%) et celle du taux d’élucidation. Ce dernier progresse dans chacun des quatre départements, pour atteindre 35,2% à l’échelle de l’agglomération contre 34,1% en 2010 et moins de 20% en 2001.
Baisse de la délinquance à Paris.
En 2011, la délinquance a baissé de 2,13% à Paris. La délinquance de proximité recule pour sa part de 6,9%.
Alors que le nombre de crimes et délits avait augmenté de 13% entre 1996 et 2001, il est en baisse de 25% depuis 2002.
A l’exception de l’année 2010, cette diminution a été continue depuis 2002.
Ces résultats ont été atteints dans un contexte de forte activité des services, avec, en 2011, une augmentation de 4% des infractions révélées à leur initiative.
Par ailleurs, avec une nouvelle progression de 1,4 point, le taux d’élucidation atteint désormais 38,5% dans la capitale. Pour mémoire, ce taux était de seulement 16,4% il y a 10 ans. Ainsi, près de deux affaires sur cinq sont élucidées aujourd’hui alors que seulement une sur six l’était en 2001.
Recul de la criminalité organisée et de la délinquance spécialisée
Outre qu’elle fait l’objet d’un taux d’élucidation particulièrement élevé (9 faits sur 10 étant résolus), cette catégorie de délinquance recule de manière sensible. Avec une nouvelle baisse à Paris de 9,4% en 2011, elle a en effet diminué de 43% depuis 2001.
Particulièrement marquante est la baisse des vols à main armée enregistrés à Paris (- 17%). Depuis 2000, année où ces agressions avaient atteint un « pic » dans la capitale, les vols à main armée sont en forte diminution (- 70%), grâce notamment au plan de lutte « anti-VMA » mis en place à Paris puis dans le cadre de la police d’agglomération. En valeur absolue, alors que la capitale avait connu 1167 vols à main armée en 2000, elle n’en a plus enregistré que 345 en 2011.
En 2011, le nombre d’homicides est également en baisse (-10%, avec 37 faits de ce type contre 41 en 2010).
Nouvelles méthodes d’action policière pour renforcer la présence sur la voie publique .
En 2011, une série de réformes a été menée à bien pour accroître la présence de la police sur la voie publique et multiplier les contacts avec la population.
Le
Au-delà de cette réforme de structure, les attentes de la population ont été placées au cœur de l’action des services de police avec l’expérimentation, puis la généralisation à toute l’agglomération, d’un nouveau mode de patrouille, plus dynamique et plus souple. C’est la réforme des patrouilleurs, pour laquelle la préfecture a joué un rôle moteur avant sa généralisation à
Partout où le besoin s’en est fait sentir, et parce qu’il est apparu nécessaire de mieux prendre en compte certaines formes de nuisances, des périmètres à sécurisation renforcée (« PSR ») sont venus compléter cette organisation. Dans les quatre départements de l’agglomération, 21 PSR ont ainsi été activés en 2011. La concentration de moyens sur des territoires prioritaires, dans le cadre d’une stratégie souple et évolutive, a permis d’améliorer notablement la tranquillité de plusieurs quartiers de l’agglomération.
Dans les communes où la situation le nécessitait et au terme d’un diagnostic territorial précis, 13 brigades spécialisées de terrain (BST) ont été déployées dans les quatre départements de l’agglomération. Confrontés à des formes de délinquance très variables selon les zones couvertes, les fonctionnaires en poste dans les BST ont fait la preuve de leur efficacité.
Sur ce point, voir le reportage de William van Qui et Abdel Joudi sur la BST du quartier de Belleville.
Opérationnelle depuis le 24 janvier 2011, composée de 25 fonctionnaires de police, la brigade spécialisée de terrain de Belleville a permis de renforcer la présence policière sur le quartier du bas-Belleville à Paris.
Enfin, grâce à la mise en place de la police d’agglomération, 158 services d’ordre ont été pris en charge par la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) dans les départements de la petite couronne, contre 125 en 2010, première année de mutualisation des charges d’ordre public. L’intervention de cette direction spécialisée s’est faite au plus grand bénéfice des effectifs de police locaux qui ont pu se concentrer sur leurs objectifs principaux : le contact avec la population et la lutte contre la délinquance.
Il existe néanmoins des points noirs.
Les violences sexuelles, les cambriolages et la délinquance des mineurs sont en augmentation.
La délinquance des mineurs est en nette progression. (+13% à Paris sur l’année 2011).
Ainsi, alors que le nombre de mineurs mis en cause pour des faits de violence est en nette diminution (-18%), ceux des mineurs mis en cause pour des faits d’atteinte aux biens (+17%) et d’escroquerie (+200%) sont particulièrement notables. Ils sont à mettre en parallèle avec l’apparition à Paris d’une délinquance d’appropriation impliquant les enfants dans le cadre de réseaux délinquants organisés, en provenance notamment d’Europe de l’est. Ainsi, la progression de la délinquance des mineurs à Paris (+ 1769 mis en cause) doit être comparée à la progression du nombre de jeunes mineurs roumains mis en cause dans la capitale (+ 2547 en un an, soit une progression de 110%).
De manière générale, il est à noter la part croissante que représentent les jeunes filles dans ces formes de délinquance : alors que le nombre de crimes et délits commis par des jeunes garçons est resté quasiment stable en 2011 (+3,7%), celui résultant de l’activité de jeunes filles est en nette progression (+38%). Ce constat est à mettre en rapport avec le nombre de jeunes filles interpellées par exemple pour des faits d’escroquerie (multiplication par 4 du nombre de jeunes filles mises en cause, souvent pour l’usage d’une « fausse pétition ») ou de vols (+34%).
A ne pas manquer, notre émission Paris Grand Reportages mercredi prochain à 22H50 sur France3 ile-de-France. Notre équipe a suivi le quotidien des policiers du 36 Quai des Orfèvres.
Plus d'infos sur le reportage en cliquant ici.