Un troisième suspect, soupçonné d'avoir participé lundi au braquage d'un fourgon blindé qui a grièvement blessé un convoyeur de fonds, a été interpellé en Seine-Saint-Denis et qui a conduit le ministre de l'Intérieur Manuel Valls à organiser une réunionle 12 juin sur la sécurisation des transports de fond.
Après l'interpellation lundi de deux premiers suspects de l'agression, menée par trois malfaiteurs à 05H30 devant une agence BNP Paribas d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis),
un troisième homme a été interpellé
Lors de cette attaque à la kalachnikov, le convoyeur de fonds de la société TAS a été grièvement blessé et a dû être opéré lundi au foie et au rein. Plongé dans un coma artificiel, il était toujours entre la vie et la mort mercredi.
Les malfaiteurs lui avaient arraché deux sacs de jute dans lesquels se trouvait un butin estimé à 190.000 euros en billets de banque.
Selon nos confrères de RTL, un quatrième homme est toujours recherché par la police pour sa participation présumée à l'attaque, dont "la très grande violence" a été dénoncée par le ministre de l'Intérieur mardi.
A la demande des syndicats, ce dernier a invité le 12 juin tous les acteurs du secteur du transport de fonds (syndicats, patronat, banques, commerces, association des maires de France), pour une grande réunion sur "la sécurisation des transports de fonds et les centres forts", place Beauvau.
Les attaques contre des sociétés de transport de fonds sont en pleine recrudescence ces derniers mois, notamment en Ile-de-France.
Les deux voitures utilisées par les voleurs, un X5 de la marque BMW (4x4) et une Peugeot 308, avaient été placées sous la surveillance de la police à l'aide de balises quelques jours auparavant.
Les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont été alertés du mouvement d'une des deux voitures lundi vers 05H00 du matin, un X5 de marque BMW.
Le directeur de la police judiciaire parisienne Christian Flaesch a raconté au journal Libération que l'équipe de la BRI envoyée sur place s'était retrouvée "face à un véhicule de même type mais qui n'(avait) pas la même plaque, avec un homme seul à bord".
Les policiers de la BRI se sont alors éloignés un peu, a poursuivi Christian Flaesch,
"pour identifier l'immatriculation et vérifier la géolocalisation du X5 balisé. A ce moment-là, ils (ont entendu) des coups de feu et (sont arrivés), trop tard".
Le X5 a été retrouvé incendié à quelques kilomètres du lieu de l'attaque.
Après le braquage, les policiers ont suivi, grâce à la géolocalisation, le parcours de la Peugeot 308, qui s'est arrêté à Saint-Denis. Un des membres présumés de l'équipe de voleurs s'est alors approché de la voiture pour y mettre un sac à l'intérieur. Les policiers l'ont alors rapidement interpellé.
Une partie du butin, près de 30.000 euros, a été retrouvé par les policiers lors de l'interpellation, et des armes dont "au moins une kalachnikov", ainsi que des gilets pare-balles ont été retrouvés dans la voiture.