Le site internet, spécialisé dans la dénonciation de policiers, est à nouveau accessible malgré son interdiction.
le site internet Copwatch de nouveau en ligne
Fermé en octobre dernier, sur demande du ministre de l'intérieur parce qu'il publiait des photos de policiers soupçonnés de bavure, le site internet copwatch vient de rouvrir. En fait, il a simplement changé de fournisseur d'accès.
Bloqué en octobre 2011 après un référé du ministre de l'Intérieur, le site internet de fichage des policiers Copwatch, qui revendique une lutte "par l'information contre les violences policières", a été réactivé mardi suscitant des réactions syndicales policières.
Sous une nouvelle adresse, le site copwatch est de nouveau en ligne. Sur sa page d'accueil, le message est clair : "Nous continuerons notre travail et notre lutte pour dévoiler ce que le gouvernement veut cacher par peur de dévoiler son vrai visage sécuritaire et fasciste. Nous sommes déterminés et ne lacherons rien."
Réactions au Ministère de l'Intérieur.
"Nous avons pris contact avec les fournisseurs d'accès dès mardi pour voir comment sur la base de la décision rendue par la justice en octobre, nous pouvions faire bloquer l'accès à cette nouvelle adresse", a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. "Nous n'excluons pas de toutes façons d'engager une nouvelle action en référé", a-t-il ajouté.
"Sur le fond, a ajouté M. Brandet, le ministère considère toujours que certaines des pages portent atteinte à l'honneur et à l'intégrité des forces de sécurité" et "peuvent mettre en péril la sécurité de policiers et gendarmes et de leur famille".
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait saisi en octobre 2011 la justice en référé contre Copwatch-Nord-Ile-de-France et obtenu gain de cause, le tribunal de Paris ayant ordonné le blocage complet du site et non celui de certaines pages.
M. Guéant avait "salué" cette décision qui, selon lui, avait mis "fin au grave préjudice dont sont victimes les hommes et les femmes de la police nationale", le site publiant les photos et les noms de représentants des forces de l'ordre.
Voir ci-dessus le reportage de Bertand Lambert et Didier Jan.