Opération anti-prostitution dans la nuit de jeudi à vendredi. Bilan : 25 interpellations, 16 gardes-à-vue.
Environ 80 policiers, issus des différents commissariats parisiens, ont été mobilisés. Parmi les garde à vue, l'une concernait un port d'arme prohibée, les autres concernaient des prostituées en situation irrégulière (infraction à la législation sur les étrangers).
Une opération de police visant à lutter contre la prostitution dans le Bois de Boulogne, organisée dans la nuit de jeudi à vendredi, a conduit à l'interpellation de 25 personnes et à la mise en garde à vue de 16 d'entre elles, a constaté une journaliste de l'AFP.
Parmi les garde à vue, l'une concernait un port d'arme prohibée, les autres concernaient des prostituées en situation irrégulière (infraction à la législation sur les étrangers).
Cette opération, organisée par la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), sur réquisition du procureur de la république, a également permis de procéder à l'enlèvement de six camionnettes utilisées par les prostituées.
L'opération visait à lutter contre les infractions et troubles à l'ordre public liés à la prostitution (racolage, incitation à la prostitution, etc.), les infractions à la législation sur les étrangers, et les infractions à la législation sur les stupéfiants.
Elle vise aussi à prendre la physionomie du Bois de Boulogne, regarder d'où viennent les prostituées, discuter avec elles, mais aussi surveiller les réseaux.
Menée tous les deux mois, l'opération a conduit à un résultat "très convenable", a salué le contrôleur général de police Jean-Yves Adam, présent sur place. Elle a mobilisé au total quelque 80 policiers (BAC, policiers en tenue et en civil), issue de différents commissariats parisiens.
Selon diverses évaluations, environ 20.000 personnes se prostituent en France, dont 80% d'étrangères victimes de réseaux. Dans l'Hexagone, la prostitution n'est pas un délit. Seul le sont le racolage et le proxénétisme. La France est abolitionniste en matière de prostitution, et un rapport parlementaire sur le sujet, rendu public récemment, a relancé l'idée de pénaliser les clients, pas concrétisée pour le moment.