Environ 300 policiers manifestent ce matin depuis 10 heures devant le Tribunal d'Ivry.
Le syndicat SGP Police, a appellé tous les policiers à se rassembler pour exprimer leur mécontentement à l'encontre du Parquet d'Ivry.
Plus d'une centaine de policiers étaient rassemblés jeudi devant le tribunal de grande instance d'Evry pour protester contre la politique du parquet, qui, selon eux, ne les soutient pas en cas d'outrages et agressions.
"On est mécontents de la politique du parquet sur les poursuites concernant les outrages, rébellion et violences sur des collègues", a expliqué à l'AFP Frédéric de Oliveira, du bureau départemental du syndicat Unité SGP Police FO, à l'origine du rassemblement. "Nous ne sommes pas soutenus par le parquet, cela donne un sentiment d'impunité", a-t-il ajouté.
Le représentant syndical a cité comme exemple un récent contrôle d'idendité qui s'était soldé par des "outrages, des propos racistes et des menaces"."Le substitut a décidé que dans un but d'apaisement, elle s'en remettait au président du tribunal" pour décider d'une éventuelle condamnation, s'abstenant de toute réquisition, s'est-il offusqué.
Le syndicat Unité SGP Police appelle les policiers et autres professionnels de la sécurité à un rassemblement ce jeudi matin devant le tribunal de grande instance (TGI) d'Evry, pour "exprimer leur mécontentement à l'égard du Parquet d'Evry", a annoncé le syndicat mardi dans un communiqué.
"Les policiers de l'Essonne se sentent désemparés face à l'attitude du parquet.
Ils dressent un constat alarmant concernant les auteurs de délits à leur encontre
(outrages, rébellions, agressions) dont la réponse pénale se traduit souvent par
des classements sans suite", affirme le syndicat dans ce communiqué.
Selon Unité SGP Police, "ce comportement dépasse les rangs de la police et ce sont tous les personnels qui concourent à la sécurité qui sont logés à la même enseigne (agents pénitentiaires, policiers municipaux, agents de surveillance des transports,...)".
"C'est ainsi qu'au travers de ce mouvement initié par les policiers de l'Essonne,
c'est l'ensemble de ces personnels qui tire un signal d'alarme, sur cette situation.
Elle a pour conséquence d'accentuer le sentiment d'impunité si la réponse pénale
n'est pas significative et dissuasive", dénonce encore le syndicat.
"Aucun rendez-vous ne m'a été demandé pour m'exposer les doléances vis-à-vis du
parquet", a commenté la procureure de la République d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau,
contactée par l'AFP.
La procureure doit les recevoir à 11h30 ce matin. Mme Le Quéau a indiqué avoir "proposé" de recevoir les policiers, se refusant à tout commentaire en attendant.
Voir ci dessus le reportage de Laurence Barbry et de Laure Bignalet.