Le collectif AClefeu veut placer les banlieues au centre du débat présidentiel.
La banlieue s'invite dans la présidentielle
Action coup de poing dans le Marais, l'association AC Le feu qui milite pour la citoyenneté et les banlieues a décidé d'occuper un hôtel particulier pour en faire le "ministère de la crise des banlieues". Ils lancent un appel aux candidats.
Le collectif AClefeu a investi pendant trois jours un hôtel particulier de la capitale. Objectif : replacer les quartiers populaires au cœur du débat présidentiel.
Si tu ne viens pas à la banlieue, la banlieue ira à toi. Cela aurait pu être le slogan du collectif AClefeu (Association Collectif Liberté, Egalité, Fraternité, Ensemble, Unis), qui a décidé d’investir la capitale pour interpeller les candidats à la présidentielle sur la question des banlieues et des quartiers populaires. Née à Clichy-sous-Bois au lendemain des émeutes de 2005, l’association a installé cette semaine son « ministère de la crise des banlieues » dans un hôtel particulier du Marais, prêté par
Un Grenelle des quartiers populaires
La banlieue s’immisce timidement dans la campagne présidentielle, certains candidats commencent à s’emparer de la question. Le candidat socialiste souhaite faire des banlieues un thème fort de sa campagne. François Hollande a annoncé la tenue d’un Grenelle des quartiers populaires le 31 mars. L’événement aura lieu à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), avec la participation de plusieurs élus de gauche, dont Kamel Chibli, ex-monsieur banlieue de la candidate Ségolène Royal en 2007, mandaté par François Hollande pour organiser le projet.
« Le débat commence à émerger. L'expression "quartiers populaires" n'est plus un gros mot », se félicite Mohamed Mechmache, président d’AClefeu.