Le sans-plomb 95 a franchit hier la barre symbolique des 2 euros à Paris, dans le IVe arrondissement.
Essence: le cap des 2 euros franchi à Paris
Le président du groupe pétrolier Total l'avait prédit et bien c'est fait. Le litre de super a franchi le cap des 2 euros à Paris. Une envolée des prix à la pompe qui plombe le budget des ménages mais aussi de nombreuses professions qui disposent d'une flotte importante de véhicules.
Alors que les prix de l'essence ont battu de nouveaux records en ce début de semaine, les automobilistes de la pompe d'un parking du 4e arrondissement de la capitale faisaient grise mine. Un litre de sans plomb 95 coûtait 2,02 euros mardi. Un triste record.
> Voir ci-contre le reportage de Séverine Larrouy et Didier Meunier
C'est une barre symbolique que les automobilistes du 4e arrondissement de Paris auraient sans doute préféré ne pas franchir. Le site spécialisé Carbeo rapporte, mardi, qu'une station située dans un parking de la rue Saint-Antoine, près de la place de la Bastille, pratiquait des prix inédits. Un litre de sans plomb 95 s'y vendait ainsi 2,020 euros. C'est la première fois que le prix d'un litre de carburant s'affiche au delà de la barre symbolique des 2 euros.
La veille, les prix de l'essence sans plomb à la pompe avaient de nouveau battu des records selon les chiffres publiés par le ministère du Développement durable. Les prix moyens du litre de super sans plomb 95 et de super sans plomb 98 ont tous les deux grimpé la semaine dernière. Un litre de SP 95 coûtait ainsi 1,6211 euro en moyenne tandis qu'un litre de SP 98, qui ne représente que 5% de la consommation française, revient en moyenne à 1,6610 euro.
Le SP 95 avait atteint son plus haut niveau la semaine achevée le 24 février à 1.6094 tandis que le SP 98 l'avait enregistré à 1,6493 la semaine achevée le 2 mars. Les consommateurs subissent de plein fouet ces hausses répétées depuis la fin 2011.
En cause? La combinaison de tensions géopolitiques, comme en Iran ou au Nigéria, qui maintiennent les cours du pétrole brut à des niveaux très élevés, et de l'affaiblissement de l'euro par rapport au dollar. Une combinaison qui a pour conséquence d'amplifier le coût de "l'or noir", qui n'a jamais aussi bien porté son nom et dont la valeur pourrait encore grimper.