Face aux réformes, les enseignants en grève

A Paris et en Île-de-France, la grève devrait être suivie par près de 40% des enseignants.

Une manifestation nationale a lieu à Paris mardi après-midi pour réclamer le retrait du projet de réforme sur l'évaluation, et dénoncer les suppressions de postes.

Les enseignants sont de nouveau appelés à faire grève et à participer ce mardi à une manifestation nationale à Paris. Une manifestation pour réclamer le retrait du projet de réforme de leur évaluation et dénoncer les 14.000 suppressions de postes de la rentrée 2012.

Le projet de réforme de l'évaluation et de l'avancement des enseignants, que le ministère souhaite mettre en oeuvre à la rentrée, avait déjà donné lieu à une grève et des défilés le 15 décembre.

Sur les 14.000 postes qui doivent être supprimés à la rentrée, 6.550 le sont dans les collèges et lycées et 5.700 dans le primaire, notamment chez les enseignants "Rased", spécialisés dans la lutte contre l'échec scolaire. Une mesure qui, selon le SNUipp (premier syndicat dans le primaire), "s'attaquent encore une fois aux élèves les plus fragiles".

Les chiffres de la mobilisation :

A Paris, 22, 8% de grévistes parmi les enseignants du 1er degré.

L'initiative des enseignants de Tournan-en-Brie

Les enseignants de 3 écoles de Tournan (77) ont choisi de travailler en reversant leur salaire à RESF.

 

Aujourd'hui, les écoles de Tournan-en-Brie (77) sont ouvertes...et leurs enseignants ne sont pas recensés comme étant grévistes.

D'ordinaire, les enseignants des écoles Santarelli et Madeleine Odette Marteau sont en grève, lorsqu'il s'agit de mouvements de défense de l'enseignement. Mais cette fois, une dizaine d'enseignants de ces deux établissements (école maternelle et école primaire), ont choisi de travailler et de reverser la moitié de leur journée de travail symboliquement à l'association R.E.S.F (Réseau éducation sans frontières).

Les enseignants de ces établissements sont totalement d'accord avec les revndications qui motivent cette journée. Ils dénoncent eux aussi, comme au plan national, les suppressions de postes, dont ils disent qu'elles sont souvent masquées par des glissements de postes et fonctions. Il notent concrètement la disparition des postes "rased" (réseau de soutien aux élèves en difficulté), et divers autres postes moins visibles pour le grand public. Il dénoncent, comme au plan national, le fait qu'à leurs yeux, les jeunes enseignants sont désormais, pour gagner des postes,  "lâchés" dans les classes avant même d'être totalement formés.

"Mais cette fois, explique Mme Borderieux l'une de ces enseignantes, nous voulions mener une action plus proche du terrain, et faire comprendre que sur des enjeux comme ceux-là, il est possible de sensibiliser tout le monde au plus près."

D'où ce choix de travailler et d'offrir la moitié de leur journée de salaire à RESF.

"Peut-être parce qu'à force de perdre des jours de salaires dans des grèves sur ce sujet pendant que l'Etat, lui, fait des économies sur notre dos,  nous nous sommes dits que cette fois, nous travaillerions en organisant notre action différemment poursuit Mme Borderieux.

Nous voulons dire et faire comprendre aux parents, aux citoyens, qu'il faut se battre tous les jours, au plus près, sur le terrain, pour ces enjeux-là."

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