Le député-maire de Draveil, mis en examen pour viol, publie un tract dans lequel il dénonce un "complot politique".
Georges Tron, candidat aux législatives.
Le maire de Draveil (Essonne) Georges Tron se lance dans la bataille des législatives. Mis en examen pour viol en réunion, l'ancien ministre a décidé de sortir de son silence. Il contre attaque avec un tract dans lequel il dénonce un complot politique contre lui.
Ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron est candidat aux élections législatives dans la 9e circonscription de l'Essonne, malgré sa mise en examen pour viol et agressions sexuelles en réunion, suite aux plaintes, au printemps 2011, de deux de ses anciennes collaboratrices.
"La lettre que je vous adresse aujourd'hui aurait pu être rédigée depuis des mois, mais j'ai choisi d'attendre la fin de la campagne présidentielle pour vous révéler le complot politique organisé contre moi." Ainsi débute le "Message personnel" adressé par Georges Tron aux habitants de sa circonscription.
Sur les quatre pages de ce tract, diffusé à 120 000 exemplaires, Georges Tron détaille "le complot politique" dont il estime avoir été victime. Un complot qui trouverait son origine dans un projet immobilier auquel le député-maire s'est opposé. Les responsables : "l'extrême-droite radicale" - et plus précisément Philippe Olivier, habitant de Draveil et beau-frère de Marine Le Pen - mais aussi la mairie de Vigneux, commune voisine de Draveil.
A titre de preuve, Georges Tron évoque un enregistrement, dans lequel l'une des plaignantes confierait agir avec le soutien du Front national, mais aussi le fait que ses accusatrices aient choisi Maître Gilbert Collard comme avocat, "candidat du Front National aux élections législatives dans le gard. Une coïncidence ? Il y a pourtant 43 000 autres avocats en France dont 22 000 en région parisienne ...".
Voir ci-dessus le reportage de William Van Qui et Didier Jan.