Goujon répond à Dati

Le maire du 15ème arrondissement n'est pas prêt à lui laisser sa circonscription

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UMP / Paris : Copé joue les casques bleus

Hier après-midi, Jean-François Copé a reçu les élus de la droite parisienne afin de calmer les tensions maiis n'a pas régler le cas Rachida Dati. La maire UMP du 7ieme arrondissement s'oppose toujours à la candidature dans la capitale, de François Fillon aux législatives

Ce mercredi on a beaucoup discuté de la rivalité Fillon/Dati au bureau politique de l'UMP . N Morano ou C.Estrosi sont montés au créneau pour défendre le Premier ministre. J-F Copé a opposé une fin de non recevoir au désir de Dati de se présenter dans la circonscription de Goujon, à cheval sur le 7e et le 15e arrondissement

Voir ci-dessous le reportage de Daic Audouit et Abdel Joudi et l'édito de Daic Audouit.

Rachida Dati montre les dents. Mais peut-elle mordre jusqu’au sang ? En clair : osera-t-elle se présenter en dissidente face à François Fillon aux législatives à Paris?

Hier lundi au siège de l’UMP, où Jean François Copé avait convoqué tous les élus parisiens, elle n’a rien lâché. Personne n’espérait d’excuses ou une esquisse de regrets. Mais peut-être une légère modération de propos. Face aux feux nourris des partisans de Fillon dans la capitale, il n’en a rien été.

Toutefois, selon les participants, elle n’a pas évoqué tant que cela le premier ministre. Ses cibles, présentes à la réunion, ont surtout  été Jean Tibéri et Philippe Goujon, le président de la fédération de Paris. Elle leur a reproché de tout organiser contre elle. Bref, elle revient à sa stratégie du printemps. Ne pas se confronter directement à François Fillon mais s’en prendre à ses lieutenants ou soutiens dans la capitale.

Une indication sur ses intentions futures ?

Depuis ce mardi matin, elle relance l’hypothèse de sa candidature sur la circonscription de Philippe Goujon à cheval sur le XV ème arrondissment et une petite partie du VII ème. Affronter directement François Fillon serait du suicide politique. Les conséquences sur son avenir parisien pourraient être sombres. Exclusion de l’UMP bien sûr, mais surtout présentation d’un candidat UMP face à elle en 2014 à la mairie du VII ème.

L’équipe de l’ancien maire qu’elle a évincé en 2008 n’attend que cela. Le franchissement de la ligne jaune, le Rubicon définitif. Face à Philippe Goujon, les conséquences seraient moindres. Tel est le calcul que peut faire Rachida Dati. Lundi, Philippe Goujon a demandé à plusieurs reprises à Jean-François Copé de condamner publiquement les propos de Rachida Dati sur le premier ministre. Il n’a pas été suivi. Copé se contentant d’un simple « Mon rôle n’est pas de sanctionner. Il est d’écouter tout le monde et de n’humilier personne ».

Philippe Goujon a beau jeu de rétorquer à l’AFP. "Ca me fait rire, c'est assez curieux qu'elle fasse aux autres ce qu'elle reproche à Fillon de faire. La politique ce n'est pas un jeu de bonneteau, cela fait 30 ans que je me bats pour les habitants du XVe" a ajouté M. Goujon qui s'est dit "prêt à la prendre comme suppléante".

Croisé sur le plateau de Paul Wermus ce mardi à France3 Ile de France, Goujon me confie :  « Se présenter contre un député sortant, cela ne se fait pas. ET si elle veut venir contre moi, je lui souhaite bonne chance. Il n’y a que six mille habitants du VII ème contre cinquante mille du XV ème dans la circonscription »

Philippe Goujon n’imagine pas un instant qu’elle puisse être candidate à sa place. Certes hier, il a été désavoué par Copé. Et surtout la seule décision prise lundi soir a été d’ouvrir la fédération de Paris un peu plus aux opposants en interne de Philippe Goujon. Il sort donc de cette séquence affaibli. Mais il se retranche derrière les 80% qu’il a obtenu à l’élection de la présidence l’an passé. Il peut compter sur le soutien de la base, majorité silencieuse, qui est très remontée contre Rachida Dati. Devant le siège, beaucoup réclamaient un recadrage et une remontée de bretelles.

Rachida Dati va maintenir la pression jusqu’en janvier, moment de l’officialisation des investitures aux législatives. Elle espère pouvoir encore décourager François Fillon de venir. Car obtenir quelquechose en échange sera plus dur, y compris la circonscription de Goujon, même avec le soutien de Copé.

Comme le résumait un élu parisien : « il n’ y a pas de proposition alternative à lui offrir, c’est donc la guerre ». Une guerre atomique si Rachida Dati se présente en dissidente aux législatives à Paris.

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