Hôpitaux : des dépassements d'honoraires indécents

Le magazine "60 millions de consommateurs" relève d'importants dépassements d'honoraires dans les hôpitaux publics.

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Dépassements d'honoraires dans les AP HP

Le magazine " 60 millions de consommateurs " s'attaque aux dépassements d'honoraires dans les hôpitaux publics. Environ 2 000 médecins y traitent leurs patients à prix d'or.

Epinglés par « 60 millions de consommateurs », certains praticiens des hôpitaux publics facturent des actes médicaux à des tarifs exorbitants. Pour les patients, le montant à payer peut atteindre douze fois le tarif remboursé par la Sécurité sociale.

4250 euros, c’est ce qu’il en coûte aux patients qui se font poser une prothèse de la hanche à l’hôpital Cochin. 460 euros, c’est le prix que rembourse la Sécurité sociale pour cette intervention. En cause, les dépassements d’honoraires pratiqués par certains médecins des hôpitaux publics. Une habitude qui n’est pas l’apanage des établissements privés, révèle le magazine « 60 millions de consommateurs ». Selon une étude publiée dans le dernier numéro, « certains chirurgiens autorisés à exercer une activité libérale au sein même d’un hôpital public en profitent pour pratiquer des tarifs indécents ».

Un revenu annuel supplémentaire de 70000 euros

C’est la loi Debré de 1958 qui permet aux praticiens des hôpitaux publics d’exercer une activité libérale en plus de leur activité salariée. Cette activité ne doit pas excéder 20% de leur temps de travail, mais permet à ces médecins classés en secteur 2, qui fixent librement leurs honoraires, d’améliorer leurs revenus de 70000 € par an.

Une brèche lucrative dans laquelle se sont engouffrés certains chirurgiens qui facturent la pose d’une prothèse du genou plus de 6000 euros, quand les patients ne sont pris en charge par la Sécurité sociale qu’à hauteur de 555 euros.

Frédéric Van Roekeghem, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie, s’est lancé dans la bataille contre les dépassements d’honoraires, il a écrit ces dernières semaines aux médecins dont les tarifs sont jugés excessifs. Il espère désormais que le Conseil de l’ordre « prendra ses responsabilités ».

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