Incendie Vincent Auriol: Freha et BPC condamnées

L'association Freha et la société Paris Banlieue construction ont été chacun condamnées à 30.000 euros d'amende.

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Le procès de l'incendie du 13ieme arrondissement

Demain s'ouvre le procès de l'incendie du 13ieme arrondissement Boulevard Vincent Auriol à Paris.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi à 60.000 euros d'amendes et

à des centaines de milliers d'euros de dommages et intérêts l'association qui gérait cette immeuble, et l'entreprise en bâtiment qui en avait effectué les travaux, pour l'incendie en 2005 d'un immeuble parisien vétuste, qui avait fait 17 morts dont 14 enfants.

>Voir ci-contre le reportage de Bertrand Lambert et Josiane Zsymanski sur ces condamnations.

Lors du procès qui s'est tenu en septembre-octobre 2011, le parquet avait mis en avant des "négligences graves" et requis des amendes de plusieurs dizaines de milliers d'euros à l'encontre des prévenus : l'association Fréha et la société Paris Banlieue Construction. Il avait requis des amendes de 30 000 à 50 000E contre les prévenus

Durant les débats, les familles avaient fait part de leur frustration face à une enquête qui n'a jamais permis d'identifier le ou les auteurs de l'incendie.

Voir ci-contre les réactions après le requisitoire. Reportage de Laurence Barbry et Albane Lussien.

Troisième journée d'audience: La parole était aux parties civiles.

"On veut savoir la vérité" ont répété en pleurs les victimes de l'incendie.

 A ce jour, l'enquête n'a toujours pas trouvé le ou les auteurs de l'incendie. Seules deux personnes morales sont poursuivies pour homicide et blessures involontaires, l'association Fréha qui gérait l'immeuble et l'entreprise en bâtiment qui a posé les contreplaqués.

Les parties civiles aimeraient un complément d'enquête. Pour eux "l'enquête a été bâclée". Voir le reportage sur cette troisième journée d'audience de Laurence Barbry et Florence Gaillard.

Le procès:

C'est un procès très attendu qui s'est ouvert jeudi dernier devant le tribunal correctionnel de Paris. Celui de l'incendie du boulevard Auriol dans le 13ème arrondissement. 17 personnes - dont 14 enfants - étaient mortes en août 2005. Programmé en mars dernier, le procès avait dû être reporté à cause d'une organisation cahotique.

>Voir ci-contre le reportage sur la deuxième audience de Laurence Barbry et Oliver Badin.

>Voir ci-contre le reportage sur la première journée d'audience, un sujet de Laurence Barbry et Olivier Badin.

>Voir ci-contre le point sur les premières audiences qui ont eu lieu en mars et sur les difficultés de ce procès, un sujet de Laurence Barbry et Olivier Badin.

>Voir ci-contre le rappel des faits sur l'incendie de cet immeuble vétuste de Laurence Barbry, Olivier Badin et Mohamed Chekkoumy.

Au mois de mars, les avocats des familles de victimes avaient demandé le report après deux demi-journées d'audience, estimant que les conditions d'organisation de ce procès étaient "un affront à la mémoire des morts", selon l'un de leurs avocats, Me Jean-Marc Florand.

Aujourd'hui le procès de l'incendie du boulevard Vincent-Auriol reprend. Cette fois, six demi-journées d'audience sont programmées dans une salle spacieuse.

Rappel des faits:

L'affaire jugée concerne l'incendie meurtrier d'un immeuble vétuste du boulevard Auriol dans le 13ème arrondissement. En août 2005, 14 enfants et 3 femmes d'origine africaine avaient trouvé la mort dans le sinistre .

Deux expertises avaient conclu à une origine "volontaire" de l'incendie, mais l'enquête n’a pas permis d’identifier le ou les pyromanes.

Seules l'association Freha (membre de la fédération Emmaüs) qui gérait l'immeuble et la société Paris Banlieue Construction une entreprise de bâtiment, sont poursuivies pour homicides et blessures involontaires.

Environ 130 personnes originaires du Mali, du Sénégal, de Côte d'Ivoire et de Gambie, dont une centaine d'enfants, vivaient dans cet immeuble vétuste lorsque le sinistre s'était déclaré, dans la nuit du 25 au 26 août 2005.

Le feu était parti de poussettes stationnées au rez-de-chaussée avant de se propager dans la cage d'escalier puis à des appartements dont les murs en contreplaqué n'étaient pas en conformité avec les normes anti-incendie et avaient facilité la propagation du feu, selon un rapport d'expertise.
Les plaques de contreplaqué avaient été posées cinq ans plus tôt pour pallier le problème de saturnisme provoqué par la présence de plomb dans les revêtements muraux.


 
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