La ville veut mieux exploiter ses canalisation d'eau non potable et inciter les Parisiens à être plus économes.
La première partie du Conseil de Paris des 19 et 20 mars sera en partie consacrée à l'eau. Plus de 17 délibérations sont inscrites à l'ordre du jour. Objectif : mieux exploiter les canalisations d'eau non potable de la ville et inciter les habitants à mieux gérer leur consommation.
L'eau était l'objet de toutes les attentions à Marseille, avec le Forum de l'Eau qui vient tout juste de fermer ses portes ce week-end, mais voilà que Paris joue les prolongations en inscrivant la question de l'eau au coeur du Conseil de Paris qui se tient les 19 et 20 mars, avec près de 17 délibérations "aquatiques" à l'ordre du jour.
Au coeur de ces questions, non pas la qualité de l'eau bue par les Parisiens et saluée il y a quelques jours par l'agence régionale de santé, mais comment optimiser la gestion du gigantesque réseau d'eau confié depuis 2008 à la régie municipale Eau de Paris.
L'avenir prometteur de l'eau non potable
Paris dispose d’un vaste réseau d’eau non potable de 1700km (!), reseau installé depuis le XIXème siècle mais tombé en déshérence depuis les années 50. La ville s’est même demandée s’il ne serait pas plus simple – et plus économique – d’en finir une fois pour toute avec ces conduites qui nécessitent un entretien constant et de les faire disparaître.
Après réflexion, c’est la solution opposée qui est retenue et soumise aujourd'hui à l’approbation du Conseil. En effet, face aux changements climatiques en cours, il n’est plus permis de négliger la moindre goutte.
Finalement, Eau de Paris (qui assure la gestion de l'eau en régie autonome) devrait investir 8 millions d’euros dans les années à venir pour maintenir et optimiser ce réseau. Ces travaux lui permettront de se passer des usines de retraitement d’Auteuil, du réservoir de Grenelle et d’une partie du réservoir de Passy. Recettes estimées après libération de ces emprises foncières : entre 22 et 44 millions d’euros.
Par la suite, la ville entend utiliser cette eau non-potable à divers usages : arrosage des espaces verts, lutte contre les îlots de chaleurs, vente aux collectivités riveraines des canaux. Aujourd'hui, le réseau d'eau non potable de Paris n'alimente que15% des espaces verts de la ville.