Premier jour en uniforme pour les élève de l'internat d'excellence de Sourdun (Seine-et-Marne).
Les élèves de l'internat d'excellence de Sourdun (Seine-et-Marne) ont revêtu pour la première fois l'uniforme lundi, un changement de tenue destiné à combattre "la tyrannie des marques" en instaurant une "égalité entre les élèves", selon le proviseur.
"Auparavant, il y avait un code vestimentaire mais qui n'était pas toujours respecté. Chaque matin, les professeurs devaient scruter les élèves de haut en bas, c'était beaucoup d'énergie et de temps perdu", a expliqué à l'AFP le proviseur, Bernard Lociciro. "Certains élèves étaient parfois stigmatisés parce qu'ils n'avaient pas le bon jean ou la bonne paire de baskets", ajoute-t-il. "L'uniforme peut donner une forme d'égalité aux élèves dans leur scolarité, ça permet de combattre la tyrannie des marques et de créer un sentiment d'appartenance à l'établissement", estime M. Lociciro. Jupe ou pantalon noir, chemisier blanc pour les filles, pantalon noir, chemise blanche et cravate pour les garçons, blazer avec l'écusson de l'internat pour tous: cette nouvelle tenue a été plus ou moins bien accueillie par les élèves. "Je n'aime pas vraiment... Je ne suis pas vraiment à l'aise", glisse William 12 ans, les manches un peu longues lui retombant jusqu'au milieu des mains. "Au moins, il n'y a pas de prise de tête pour s'habiller", remarque Dounia, 17 ans, en terminale S dans cet établissement qui accueille 389 élèves, de la sixième jusqu'à la classe préparatoire aux grandes écoles. Vieille tradition au Royaume-uni, le port de l'uniforme, dont les vertus font débat, est peu répandu en France. Aujourd'hui, les établissements qui exigent l'uniforme semblent l'exception: dans le public, c'est le cas de