Les activités de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Saint-Antoine à Paris transférées.
La fermeture de la maternité de Saint-Antoine
Les activités de gynécologie-obstétrique de l'Hôpital Saint-Antoine, dans le XIIe arrondissement de Paris, seront transférées vers les hôpitaux Armand Trousseau et Tenon
Les activités de gynécologie-obstétrique de l'Hôpital Saint-Antoine, dans le XIIe arrondissement de Paris, seront transférées vers les hôpitaux Armand Trousseau et Tenon situés respectivement dans les XIIe et XXe arrondissements de la capitale.
Ce transfert est inscrit au plan stratégique 2010-2014 de l'AP-HP adopté en conseil de surveillance en septembre 2010.
Pour l'AP HP, il s'agit de développer à Trousseau "un centre majeur de périnatalité
permettant d'accueillir près de 4.000 accouchements" et de renforcer à Tenon, "l'expertise dans la prise en charge de la femme et de la mère".
L'hôpital Saint-Antoine, libéré de la maternité, doit se consacrer à la médecine générale et la gériaterie.
Dans un communiqué, les syndicats CGT des hôpitaux Saint-Antoine, Trousseau, Tenon et Rothschild y voient un "danger grave et imminent pour les futures mamans".
"Le personnel est alarmé, car les urgences obstétricales ne désemplissent pas, faute de place dans les autres maternités de l'Est parisien", poursuivent-ils regrettant qu'"aucune information n'ait été donnée à la population des XIe et XIIe arrondissements".
Autre conséquence de ces mouvements: les professionnels alertent sur les menaces qui pèsent sur l'IVG.
Alors que 200 000 IVG sont pratiquées chaque année en France, on estime que 25% ont lieu en région parisienne. Selon les praticiens, la réorganisation et le transfert des centres d'activités de gynécologie-obstétrique désorganisent le fonctionnement des services et pèsent sur le droit d'avorter en Ile-de-France.
C'est en ce sens que la mairie de Paris a voté un voeu hier matin pour réaffirmer son opposition à tout projet de fermeture ou de restructuration de centres IVG dans la capitale. "20% des Parisiennes avortent en dehors du département, parfois en dehors des délais légaux, faute de place disponible", explique Danielle Fournier, d'Europe Ecologie les Verts (EELV), à l'origine du voeu.
Un rassemblement était prévu devant la maternité de l'hôpital Saint-Antoine le jour de sa fermeture.
Voir le reportage de Claire Lacroix