Le camp rom de Viry-Châtillon expulsé

Une vingtaine de familles roms ont été expulsées de l'ancienne gendarmerie qu'elles squattaient depuis deux ans.

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Environ 80 personnes, dont 21 enfants scolarisés, ont dû quitter, tôt ce matin, l'ancienne gendarmerie de Viry-Châtillon (Essonne) qu'elles squattaient depuis deux ans. Près de 70 policiers avaient été dépêchés sur place pour procéder à l'explusion.

     Quelque 80 personnes, dont 21 enfants scolarisés, ont quitté les lieux sans résistance vers 06h15, chargés de cabas et de balluchons. "On a été réveillés par la police à 04h30", a raconté Michaël, 28 ans, seul Français à vivre avec les Roms dans la gendarmerie désaffectée. L'évacuation s'est déroulée dans le calme, les Roms étant préparés à l'expulsion depuis plusieurs jours.

"Comment on va aller à l'école si on n'a plus de maison? On va dormir dans la rue?", a demandé à sa mère un petit garçon de 7 ans, scolarisé depuis deux ans à Viry.

"La Croix Rouge (qui gère l'hébergement d'urgence dans le département, ndlr) va accueillir chacun et proposer à chacun un hébergement", a déclaré Claude Fleutiaux, directeur de cabinet du préfet de l'Essonne, rappelant que la préfecture ne faisait qu'appliquer une décision de justice ordonnant l'évacuation des lieux.

Le site vendu par le département pour y construire des logements sociaux.

Dans un premier temps, les familles seront orientées vers le centre d'hébergement d'urgence de Corbeil-Essonnes, avant d'être installées à Viry ou à proximité, dans le cadre du dispositif d'hébergement hivernal, a assuré le directeur de cabinet du préfet.

"Vous nous aviez parlé d'un hébergement pérenne", l'a interpellé Elisabeth Vaichère, présidente du Secours catholique de l'Essonne. "Mais le 115, c'est un hébergement d'urgence, c'est pour une nuit!", a-t-elle critiqué. Pendant qu'un Rom jouait de l'accordéon devant les CRS, le ton est monté entre préfecture et Secours catholique.

"Si les associations empêchent la Croix Rouge de faire son travail, je les considérerai comme responsables", a averti M. Fleutiaux.

Il a notamment dénoncé l'initiative de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR) et du Secours catholique, qui ont regroupé les Roms pour les emmener devant la mairie, alors que des représentants de la Croix Rouge étaient présents devant la gendarmerie pour proposer un hébergement.

Dans la matinée, une délégation était reçue par la maire (PS) de Viry Simone Mathieu.

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