Près de 100 salariés de Thales Avionics se sont rassemblés ce mercredi pour s'opposer à une politique de délocalisation.
Près de cent salariés de l'équipementier aéronautique Thales Avionics se sont rassemblés mercredi sur leur site de Meudon (Hauts-de-Seine) pour protester contre un plan de réorganisation qui prévoit le transfert d'une partie de la production vers Singapour.
A l'appel des syndicats CGT et CFE-CGC, une partie des salariés de Thales Avionics, filiale du groupe Thales, a siégé pendant environ quarante-cinq minutes devant les locaux de l’équipementier aéronautique pour contester ce qu'ils estiment être "un projet de délocalisation" de la fabrication des calculateurs de vol de l'Airbus A330.
"Nous sommes en colère car ce sont des emplois compétitifs qui risquent de partir de France. Après ça, nous craignons la délocalisation d'autres activités vers Singapour", a affirmé Anne Villard, déléguée syndicale CFE-CGC du site de Meudon, qui regroupe environ 680 salariés.
"Délocaliser à Singapour est un contresens dans la politique de renforcement industriel de la France", a affirmé Francine Pierre, secrétaire CGT de Thalès Avionics à Meudon.
"Nous sommes choqués de ce départ de compétences. Ces postes peuvent être occupés par des salariés en France", a renchéri Jean-Jacques Pouêtre, délégué syndical central CFE-CGC du site Thalès Avionics du Haillan (Gironde), venu à Meudon pour soutenir le mouvement.
En 2010, la direction de la filiale du groupe Thalès avait engagé un précédent plan de réorganisation impliquant le départ de la production d'équipements vers son site asiatique. Ce souhait de délocalisation avait déjà été contesté par les syndicats.
Un porte-parole de groupe Thalès a défendu "un choix industriel pour être compétitif sur un marché difficile".
"Le site de Meudon étant soumis à une surcharge de travail, la direction a décidé de transférer la production de quatre équipements vers deux sites, à Vendôme et Singapour", a-t-il expliqué, précisant qu'il n'y aurait "aucun impact négatif sur l'emploi ni à Meudon, ni au Haillan".