Des températures trop clémentes pour déclencher le plan "grand froid". Les places d'hébergement manquent.
Les sans-abris victimes d'un hiver trop doux
Les températures sont douces et paradoxalement ce n'est pas une chance pour les sans-abris.Il y a eu à Paris, en novembre et décembre, 1 à 2 décès par semaine".Voyons pourquoi si la situation sur le plan climatique est plus clémente elle ne l'est pas sur le plan humain.
Selon l'enquête de l'Observatoire national du 115, géré par la Fnars (Fédération nationale d'accueil et de réinsertion sociale), en décembre près de la moitié des demandes d'hébergement d'urgence n'ont pas abouti. Selon Eric Molinié, président du Samu Social de Paris, il y a eu "un à deux décès par semaine" dans les rues de la capitale.
> Voir ci-contre le reportage de Christine Donato et Didier Jan.
Le plan "grand froid" s'active à mesure que le thermomètre baisse, chaque seuil correspondant à une mesure précise. Le premier, quand les températures nocturnes descendent entre 0 et -5°C. Le deuxième quand elles sont comprises le soir entre -5 et -10°C. Le troisième -niveau de crise- quand elles tombent sous les -10°C. Lorsque ce plan est activé il donne lieu à un renforcement temporaire des dispositifs d'hébergement.
Hors période de grand froid, l'Observatoire national du 115 relève plus de 40% et jusqu’à 65% des demandes ne donnant pas lieu à l’attribution d’une place d’hébergement.
L'Observatoire pointe aussi un autre phénomène : le changement de visage de la précarité. A Paris les demandes faites au