Essonne: un jeune Camerounais est maintenu en rétention, son âge est au coeur du débat.
La Cour d'appel de Paris a décidé jeudi du maintien en rétention d'un jeune Camerounais en situation irrégulière, mineur selon une association, majeur selon la préfecture, et un référé-liberté a été déposé par les associations.
Le juge des référés du tribunal administratif de Versailles devrait se prononcer d'ici 48 heures. Le référé-liberté permet d'obtenir du juge des référés "toutes mesures nécessaires" à la sauvegarde d'une liberté fondamentale à laquelle l'administration aurait porté atteinte de manière grave et manifestement illégale. En effet, selon le Réseau éducation sans frontières (Resf), le "statut de mineur (...) doit être pris en compte". La préfecture de l'Essonne disait toutefois jeudi soir que le jeune garçon n'est, pour elle, pas mineur, et renvoie aux décisions de justice.
Jeudi, la Cour d'appel de Paris a confirmé la décision du juge des libertés et de la détention d'Evry, qui avait demandé le maintien en rétention du jeune homme, qui se trouvait jeudi soir au centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau (Essonne).
Selon Resf, le jeune homme a été arrêté au début du mois d'avril. "Le préfet de l'Essonne l'envoie en rétention, ignorant son acte de naissance et sa minorité. (Le) 30 avril, (il) a refusé d'embarquer (dans l'avion qui devait le ramener au Cameroun, ndlr). Il a été ramené au CRA de Palaiseau", a annoncé l'association. "A cette occasion, la préfecture de l'Essonne a obtenu des autorités camerounaises un laissez-passer consulaire sur lequel figurait la date de naissance de ce jeune homme et établissant sa minorité (né en 1994)", ajoute Resf.