Mobilisation contre les suppressions de postes

Les actions se multiplient en Ile-de-France contre les suppressions de postes.

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Ecoles occupées, lycées bloqués, grèves : les actions locales se multiplient en Ile-de-France contre les suppressions de postes mais peinent à se fédérer à l'approche de l'élection présidentielle, comme en témoigne ce jeudi, la faible mobilisation d'enseignants de l'académie de Créteil.

Une cinquantaine d'enseignants se sont rassemblés dans l'après-midi devant le rectorat de Créteil à l'appel des syndicats FSU, Fnec-FP-FO, SE-Unsa, SUD Education, Sgen-CFDT.

Les actions locales se multiplient mais "c'est difficile de mobiliser avant les élections. Les gens sont concernés mais ils ont l'impression que tout se jouera le 6 mai", a reconnu Fanny Madeline, professeur d'histoire-géographie à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).

Dans l'académie, qui regroupe la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, quelque 460 postes doivent être supprimés à la prochaine rentrée. Enseignants, conseillers principaux d'éducation, conseillers d'orientation psychologues, administratifs, infirmiers, assistants sociaux sont concernés.

Plusieurs milliers d'enseignants avaient défilé le 31 janvier à Paris contre les 14.000 suppressions de postes prévues en France à la rentrée 2012 (6.550 dans le secondaire et 5.700 dans le primaire). Entre 2007 et 2012, quelque 80.000 postes auront disparu en France.

Menées par les professeurs, les parents et souvent avec les élus locaux, les actions se multiplient localement.

Dans le primaire :

Samedi dernier, ils étaient une centaine de personnes dans les rues de Sevran, environ 150 devant la mairie de Colombes (Hauts-de-Seine), 400 à Massy (Essonne).

Jeudi, les parents de Sevran (Seine-Saint-Denis) n'ont pas envoyé leurs enfants au collège, comme l'avaient fait ceux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 3 avril.

Le maire de Sevran, des professeurs et des parents ont écrit une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle "pour demander à chacun de prendre position sur le sort des collèges" de la commune.

Du côté des écoles primaires, on s'inquiète des disparitions de postes spécialisés dans l'encadrement et le soutien des élèves en difficulté, notamment les Rased.

Enseignants et parents ont organisé une "soirée des écoles à Paris" vendredi dernier, après une "nuit des écoles" la semaine précédente dans trois établissement de Champigny-sur-Marne.

Dans le secondaire :

Le mouvement touche surtout les lycées professionnels, où la réforme du bac se traduit par un raccourcissement du cursus de quatre à trois ans, mais aussi des suppressions ou regroupements de filières.

A Evry, les lycées professionnels Baudelaire et Perret sont occupés en alternance tous les soirs jusqu'à 23H00 depuis plus d'un mois par une trentaine d'enseignants et parents, selon Frédéric Moreau, de la CGT Educ'action. Dans ces établissements en zones sensibles, une quinzaine de postes vont disparaître. Toujours dans l'Essonne, à Massy, les enseignants du lycée professionnel Eiffel sont en grève reconductible depuis le retour des vacances d'hiver."On prend là où on avait mis plus de moyens. Ce sont les zones défavorisées qui sont les plus touchées, parce qu'on avait déjà coupé ailleurs", estime Frédéric Moreau. "On a des classes à 34, les collègues sont sur les rotules", ajoute-t-il.

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