Un rassemblement débuté ce vendredi avant midi, Porte Maillot a rassemblé entre 200 et 300 policiers.
Entre 200 et 300 policiers en civil et hors service ont manifesté. Le cortège est parti du Palais des Congrès, Porte Maillot, pour rejoindre l'avenue des Champs-Elysées bloquant la circulation dans cet endroit très fréquenté aux cris de "policiers en colère".
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Ils ont été empêchés, par un cordon de gendarmes mobiles, de poursuivre au delà
de l'avenue de la Grande Armée, non loin de la Porte Maillot, et se sont ensuite
dispersés peu après 13h00.
Il s’agirait d’un appel lancé par SMS par plusieurs policiers mais pas à l’initiative des syndicats de policiers. Le but étant de se rassembler porte Maillot (XVIIe) pour bloquer la circulation et faire entendre leur colère après la mise en examen d'un policier pour "homicide volontaire." dans la mort d'un homme à Noisy-le-Sec
Regroupés plus en moins en coordination les manifestants de ces derniers jours
envisagent une journée nationale de mobilisation le mercredi 9 mai à midi, en marge de celles des syndicats de police, selon des modalités non encore précisées.
En effet, le syndicat Alliance appelle à une journée de mobilisation nationale devant toutes les préfectures de métropole et d'Outre-mer le 11 mai pour obtenir la création d'un principe de "présomption de légitime défense".
Ils souhaitent que le président nouvellement élu et son gouvernement ouvrent un « Grenelle de la sécurité ». La fédération CGT de la police considère également dans un communiqué qu'une "évolution des textes de lois est nécessaire", jugeant aberrant "d'attendre d'avoir une arme braquée sur soi pour être en état de légitime défense." Le syndicat majoritaire, Unité SGP police, proche de Force ouvrière, exige pour sa part de meilleures conditions de travail. La "situation des policiers doit changer" car la colère policière née après la mise en examen pour "homicide volontaire" d'un policier "ne s'éteindra pas le 6 mai", a-t-il déclaré.
Un mouvement qui dure et s'intensifie
La première manifestation avait eu lieu fin avril sur les Champs-Elysées à Paris et en Seine-Saint-Denis. Un mouvement spontané et exceptionnel, les policiers étant soumis au devoir de réserve. Les agents de police profitent de la campagne électorale pour "exprimer leur malaise, aux causes multiples et différentes" selon leur proximité syndicale. Ainsi le mouvement s’est répandu dans différentes villes de France. Les policiers ont organisé plusieurs rassemblements ces derniers jours en solidarité avec leur collègue. Cette semaine, ils étaient près de 200 à manifester dans le centre de Lyon ou encore à Marseille, Nice, Bordeaux, Pau, et en région parisienne.