Ouverture du "procès des sex toys"

Certains jugent le "Love shop", une boutique de sex-toys, trop proche des établissements scolaires.

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Les sex toys, objets érotiques ou pornographiques ? C'est la nuance que devra trancher mercredi le tribunal correctionnel de Paris, saisi par des associations catholiques qui contestent l'installation d'un sex shop à moins de 200 mètres d'une école parisienne.

Les sex toys des objets pornographiques ?

La loi sur la protection de l'enfance de 1987, réformée en 2007, ne précise pas ce qu'est précisément "un objet à caractère pornographique".

Ce mercredi, ce sont donc les magistrats de la 10e chambre qui devront déterminer si les godemichés et autres vibromasseurs sont des objets érotiques, et autorisés, ou des objets pornographiques qui, du coup, sont "interdits à proximité des établissements d'enseignement", selon la loi sur la protection de l'enfance.

L'avis des associations catholiques
Pour la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC) et l'association CLER Amour et Famille, à l'origine de la plainte, les sex toys sont bel et bien des objets pornographiques.

Selon elles, le gérant du "Love shop" situé au 69 rue Saint-Martin à Paris, à 90 m de l'école élémentaire et du collège Saint-Merri, est donc passible de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

Les sex toys, illustration de l'évolution de la société ?
Pour Me Richard Malka, l'avocat du gérant, la chose n'est pas si simple. "Il y a autant de définitions possibles de la pornographie que d'individus", affirme-t-il. A ses yeux, "les sex toys ne sont pas pornographiques, mais ne font qu'illustrer une évolution de la société". D'autant, rappelle-t-il, que ces objets sont en vente libre.

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