PSA Peugeot Citroën dévoile la 208 dont le groupe attend beaucoup pour relancer ses ventes
PSA Peugeot Citroën a inauguré officiellement à Poissy (78) le lancement de sa citadine 208, dont le constructeur automobile français, en difficulté actuellement en Europe, espère faire un de ses modèles phares.
Le premier constructeur automobile français compte beaucoup sur ce nouveau modèle,
héritier de l'emblématique 205 et remplaçant des 206 et 207, pour relancer ses ventes. Il sera disponible dans les concessions à partir du printemps dans une version trois portes et sera vendu entre 12.000 et 20.000 euros, selon les modèles.
PSA espère vendre 550.000 exemplaires de sa 208 à travers le monde, "dont probablement 400.000 en Europe", a déclaré Philippe Varin, le président du groupe.
Avec elle, le groupe "vise 40% des ventes de la marque" Peugeot", a-t-il ajouté.
Près de la moitié des 208 produites le seront à Poissy, mais aussi à Trnava en Slovaquie et dans une moindre mesure à Mulhouse (Haut-Rhin). Le site de Madrid en Espagne, qui fabrique actuellement des 207, n'a en revanche pas été retenu. En dehors d'Europe, elle sera produite au Brésil à partir de 2013.
M. Varin a mis en avant la volonté du groupe de produire en France, affirmant que c'est rentable même sur un petit modèle comme la 208 "si c'est une voiture dont le niveau de qualité est remarquable".
Un enjeu majeur pour Peugeot-Citroën
PSA espère ainsi conserver son poids important dans le secteur des citadines, également appelé segment B, à l'heure où sortira la quatrième génération de Clio de son concurrent national Renault, qui sera dévoilée au salon de Paris à l'automne.
Le groupe, qui a annoncer de grosses pertes, doit absolument redresser ses comptes.
Il entame un plan de redressement qui se traduit à la fois par une politique de développement et de repositionnement sur certains segments de gamme, mais aussi par la suppression de 6.000 postes en Europe, dont 4.300 en France, à la fois dans les effectifs de PSA mais aussi chez des prestataires extérieurs.
A son arrivée dans l'atelier de montage de la 208, M. Varin qui était accompagné du ministre de l'industrie, Eric Besson ont été interpellés par plusieurs représentants de la CGT venus manifester leur inquiétude au sujet de l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l'un des plus touchés par les suppressions de postes et dont l'avenir après 2014 n'est pas assuré.
Le secrétaire général de la CGT Poissy, Farid Borsali, a par ailleurs demandé à M. Besson l'organisation d'une réunion tripartite (ministère-direction-syndicats) au sujet d'Aulnay. "Vous serez invités très vite", a répondu le ministre.
<< Le reportage de Tania Watine et Stéphane lisnyj