Des enseignants du lycée où un professeur a été blessé au couteau ont cessé les cours et exercé leur "droit de retrait".
Des enseignants du lycée du Val-de-Marne où un professeur a été blessé au couteau mardi ont cessé les cours et exercé leur "droit de retrait", afin d'obtenir cinq surveillants supplémentaires dans cet établissement de 1.600 élèves.
Mardi matin, ce professeur du lycée Maximilien-Perret à Alfortville a été légèrement
blessé au couteau, alors qu'il tentait de s'interposer entre deux élèves.
L'un d'eux, âgé de 19 ans, et un mineur de 16 ans étaient encore en garde à vue
à Créteil jeudi après-midi, selon une source proche de l'enquête.
Réunis jeudi à Créteil devant le rectorat, une trentaine d'enseignants ont affirmé
avoir cessé les cours dès mardi après-midi, afin notamment de répondre aux inquiétudes
des élèves et au nom de leur "droit de retrait".
Le code du travail permet à un salarié exposé à un danger "grave et imminent" d'exercer ce droit sans s'exposer à des retenues sur salaires.
"Il n'y a eu aucun cours le mardi après-midi et seuls quelques professeurs ont
repris le travail mercredi et aujourd'hui".
Mardi, le rectorat avait assuré que les cours avaient repris normalement. Contactée
jeudi, une porte-parole n'a pas souhaité faire de commentaires, précisant qu'une
délégation du lycée était reçue au rectorat.
"On ne dit pas que l'agression ne serait pas arrivée avec plus de surveillants,
mais simplement qu'avec davantage d'encadrement, les élèves se sentiraient moins
en roue libre", a précisé à l'AFP un enseignant du lycée Maximilien-Perret.
Réagissant à l'incident, le syndicat CGT Educ'Action a estimé dans un communiqué
que "l'agressivité ou les agressions dans les établissements scolaires ne pourront
que s'accentuer du fait des suppressions massives de postes" dans l'Education nationale.
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