Plusieurs centaines de manifestants rassemblés dans les rues de la ville pour demander la pérennité de l'usine.
Interview de Jean-Pierre Mercier (CGT, PSA Aulnay)
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés cet après-midi dans les rues d'Aulnay-sous-bois pour défendre le site PSA (Peugeot-Citroën). Les syndicats craignent une fermeture du site d'ici 2014.
A la suite de la révélation en juin dernier de documents de travail internes du constructeur PSA Peugeot-Citroën faisant l'hypothèse d'une fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), les syndicats redoutent que le déclin de la production aboutisse à terme à un arrêt de l'activité de l'usine (3.400 salariés).
Le cortège, où figuraient Marie-George Buffet (PCF), Nathalie Arthaud (LO), ainsi que de nombreux élus locaux, s'est ébranlé vers 14H15 de la gare RER d'Aulnay en direction de la mairie, derrière une banderole proclamant "Non à la fermeture de PSA Aulnay".
"On est convaincus que PSA veut fermer l'usine, mais on se battra jusqu'au bout, pour notre boulot, parce qu'on n'a que ça pour vivre", a dit à l'AFP Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.
Depuis la révélation en juin dernier de documents de travail internes du constructeur émettant l'hypothèse d'une fermeture du site d'Aulnay, qui fabrique la Citroën C3, les syndicats craignent que le déclin de la production se poursuive et aboutisse à terme à un arrêt de l'activité.
Plus de 3.300 personnes travaillent à l'usine PSA d'Aulnay, dont plus de 3.000 en CDI et CDD et 300 en intérim. Ils étaient 5.000 en 2004, rappelle la CGT.
Depuis 2004, le volume de production à Aulnay a été divisée par deux.
"On nous demandait d'être aveugles et sourds, de ne pas faire attention à la baisse de production, à la baisse du nombre de salariés sur le site, on a décidé de ne plus se taire", a dit à l'AFP Claude Bartolone, président socialiste du conseil général de Seine-Saint-Denis, venu "représenter François Hollande".
"PSA concerne 9.000 emplois directs et indirects dans le département. Non seulement c'est un des plus gros employeurs, mais c'est important de maintenir l'emploi industriel dans le département", a-t-il souligné.
Cette semaine, le président du directoire de PSA, Philippe Varin, a une nouvelle
fois pointé des problèmes de surcapacité en Europe dans les petites voitures, dont fait partie la C3 produite à Aulnay. "Cette réduction des capacités est absolument inévitable" en Europe, a-t-il insisté.
La CGT estime que l'évolution du plan de charge des usines préfigure une fermeture d'Aulnay à l'horizon 2014.
Au delà des 3.500 emplois directs menacés, ce sont 10.000 emplois qui pourraient disparaitre sur le département et la région selon les syndicats.