Ruée sur les structures d'accueil et d'hébergement
Avec l'arrivée du grand froid, les structures d'hébergement d'urgence de jour et nuit à Paris sont prises d'assauts par les SDF. Et la situation devrait s'accentuer les jours à venir avec les -6° annoncés ce week-end en Ile-de-France.
Paris dispose de 8.000 places d'hébergement d'urgence pour les SDF tout au long de l'année, plus des chambres d'hôtels.
Avec l'hiver, la ville de Paris dispose de 560 places supplémentaires mobilisables dans six gymnases ouverts entre 18h00 et 8h45. Depuis mardi soir, deux nouveaux lieus d'accueil sont disponibles dans les mairies du 42me et 11éme arrondissement.
Insuffisants malgré tout puisque la veille 150 demandes d'hébergements n'avaient pu aboutir.
Le préfet de la région d'Ile-de-France et de Paris, Daniel Canepa, a annoncé "le passage au niveau 2 du plan hiver dans la capitale et pour tous les départements franciliens", précisant que "3.872 places d'hébergement d'urgence sont mobilisées à ce jour à Paris et en Ile-de-France".
Malgré le froid, de nombreux SDF ne souhaitent pas aller dans les centres d'hébergement d'urgence à cause de la promiscuité et de la violence qui y séviraient.
Et contrairement aux idées reçues, si l'arrivée du froid mobilise les structures d'accueil, "ce n'est pas la baisse des températures qui est le plus dur pour les SDF, mais quand il fait +2° le jour, qu'il pleut puis qu'il gèle la nuit, que les gens n'arrivent pas à se sécher. Les morts par hypothermie sont rares, le froid tue moins qu'on le dit, et il y a plus de SDF qui meurent en été qu'en hiver"