Après 10 ans de travaux, le chantier de la gare Saint-Lazare touche à sa fin.
La gare Saint-Lazare fait peau neuve
Découvrons le nouveau visage de la Gare Saint Lazare qui propose désormais une nouvelle galerie marchande à ses 450.000 voyageurs quotidiens. Des boutiques et des services, le résultat de 10 ans de travaux et de plus de 250 millions d'euros investis.
La deuxième gare de France présente mercredi son nouveau visage. Information, signalétique, commerces, tout a été repensé pour offrir aux usagers, du transport bien sûr, mais aussi des services. Au total c'est une surface de 10 000 m2 qui a été entièrement rénovée.
> Voir ci-contre le reportage de Séverine Larrouy, Nedim Loncarevic et Mohammed Chekoumy.
Il aura fallu une décennie pour rendre son lustre et moderniser la gare Saint-Lazare. Une opération longue et délicate pour cet édifice du 19ème inscrit à l'inventaire des monuments historiques et dont la dernière rénovation datait des années 30.
Deuxième gare d'Europe en termes de trafic après la gare du Nord, Saint-Lazare
voit passer chaque jour 450.000 voyageurs et compte un mouvement de train toutes les 28 secondes. Le projet s'est donc attaché à faciliter la vie des utilisateurs quotidiens. Les accès, les cheminements entre la gare et le parvis ou le métro ont été simplifiés et la signalétique améliorée avec 300 panneaux d'affichage dans et aux abords de la gare.
Un grand nombre de commerces font aussi leur entrée dans la gare. 80 boutiques, dont 13 points de restauration, et des services comme un laboratoire d'analyses, sont repartis sur les trois niveaux de la galerie marchande. Ils devraient générer un chiffre d'affaires annuel d'environ 100 millions d'euros. Par ailleurs, les attentes des voyageurs en transit dans cette gare ont été étudiées à la loupe, tout a été pensé pour pouvoir réaliser un achat en 5 minutes 30.
L'ouverture de la galerie marchande est prévue début avril.
Pour boucler le financement, d'un montant global de 250 millions d'euros, la SNCF s'est associée à la société d'investissement immobilier Klépierre (cofinanceur à hauteur de 160 millions d'euros) a qui elle a concédé une partie de la gare pour qu'elle puisse y exploiter des commerces. Le groupe privé sous-concède ses espaces aux enseignes et se rémunère par des loyers dont il reverse une partie à la SNCF.
Des améliorations saluées par la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) qui rappelle toutefois que "les voyageurs attendent aussi une amélioration de la régularité des trains, notamment sur les lignes desservant Mantes-la-Jolie".
L'Avuc déplore, quant à elle, le fait que "de tels aménagements s'accompagnent d'une dégradation de certains services comme la réduction des horaires d'ouverture des guichets à Paris et en province".
La touche finale sera la réfection des parvis, prévue pour 2013.