Sept personnes mises en examen, dont 4 écrouées

Sept personnes ont été mises en examen vendredi dans l'enquête sur le cercle de jeux parisien Wagram

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Sept personnes ont été mises en examen vendredi dans l'enquête sur le cercle de jeux parisien Wagram, dont quatre ont été écrouées, parmi lesquelles une figure du Tout-Paris surnommée "le mage".

Ces personnes étaient en garde à vue depuis lundi pour "extorsion de fonds en bande organisée" visant ce cercle, situé près des Champs-Elysées, l'un des plus prestigieux de France.
Entre samedi et lundi, il y a eu une vingtaine d'interpellations dans ce dossier qui a visé d'autres établissements parisiens. Des sources policières parlent d'un "grand ménage" effectué, qui s'est traduit par de nombreuses fermetures, dont celle du cercle Wagram.

Sur les sept personnes mises en examen, quatre ont été placées en détention provisoire vendredi en fin d'après-midi, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Parmi elles, figure un sexagénaire, Jean Testanière, éducateur de jeunesse impliqué dans l'aide aux handicapés et "connu dans les milieux politiques et artistiques" sous le surnom "le mage" pour son "entregent et sa faconde", selon ceux qui le connaissent.

Employé municipal à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), il y a peu, cet homme à lunettes de soleil et perfecto "organisait des dîners people" au cercle Wagram, où il avait rang de secrétaire, avec chanteurs et politiques.

Il a notamment été mis en examen pour abus de confiance, travail dissimulé, complicité d'extorsion de fonds en bande organisée, a précisé la source judiciaire.

Des sources policières avaient indiqué qu'un policier des courses et jeux à la retraite, une femme et un présumé truand corse figuraient au nombre des personnes en garde à vue.

Cette vague d'interpellations est la seconde dans ce dossier piloté par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris et confié au service central des courses et jeux de la police judiciaire française.

Mercredi soir, Jean Angelo dit "Ange" Guazelli, soupçonné d'appartenir au "milieu corse" et principale cible de ce coup de filet, a été mis en examen et placé en détention provisoire. M. Guazelli - dont un frère a été tué dans un règlement de comptes en 2009 – et sa compagne avaient été interpellés à Marseille samedi. C'est une figure présumée du gang de la "Brise de mer", du nom d'un bar de Bastia où ses membres avaient leurs habitudes.

L'affaire de Wagram prend sa source dans des "règlements de comptes" sanglants dans le milieu corse, selon les sources policières, dont "au moins un des dossiers" est instruit à Paris.

De fil en aiguille, les enquêteurs se sont aperçus qu'ils avaient pour cadre une guerre fratricide pour le contrôle des cercles de jeux parisiens qui brassent ou recyclent énormément d'argent et où une double comptabilité a été retrouvée.

Après une première vague d'arrestations en juin, huit personnes ont été mises en examen parmi lesquelles le Corse Antoine Quilichini, 38 ans.

Cet homme, fiché au grand banditisme, est soupçonné par la police d'être impliqué dans l'élimination en juin 2008 de Jean-Claude Colonna, cousin de "Jean-Jé" Colonna, parrain présumé du sud de la Corse décédé accidentellement en 2006.

Dans ce dossier, où l'emprise du milieu corse est prégnante, d'autres noms sont apparus mêlant, expliquent les sources policières, anciens policiers ou policiers actifs, politiques, acteurs, dont un, qui a joué dans la série de Canal+ "Mafiosa", est mis en examen.

L'ex-argentier du football français, Jean-Claude Darmon, été placé en garde à vue brièvement mercredi puis relâché sans poursuites.

Le député-maire PS de Sarcelles (Val-d'Oise), François Pupponi, successeur de Dominique Strauss-Kahn à la mairie, a été entendu récemment sous le statut de témoin assisté pour menaces, dans un dossier en marge de l'affaire du cercle Wagram avec laquelle il nie tout lien.

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