Les "gardiens" du Pont Alexandre-III jettent l'éponge
FIN SQUAT ARTISTES PONT ALEXANDRE III
aprés onze ans dans la culée du pont alexandreIII, le collectif les "gardiens" du pont rendra les clés du site à la ville de paris le 8 mars
Depuis 1999, la culée du pont Alexandre III était un lieu culturel multiforme, acceuillant aussi bien des fêtes techno que des remises de légion d'honneur, des grandes expositions ou des défilés de mode.
Mais le tribunal administratif a tranché, et le 8 mars les clés du site seront rendues à la Ville de Paris.
"C'était la lutte du pot de terre contre le pot de fer" résume Alain Depardieu, producteur de cinéma et frére du comédien, pour parler du combat que son association, les gardiens du pont,a mené et perdu contre la Ville de Paris.
Le collectif avait pris possession du site en 1999 pour une durée de trois mois le temps de construire les décors d'un film qui n'a jamais vu le jour, avant d'en faire un nouveau lieu parisien branché et underground sans jamais avoir réussi à recevoir l'autorisation de la mairie malgré des demandes répetées.
Installés depuis 11 ans dans ce lieu insolite de 732 m2 où ils ont fait réaliser pour 2 millions de travaux (insonorisation, étanchéité,...) et organisé maintes expositions, les Gardiens du pont se disent meurtris.
Patrick Brunie, vice-président de l'association, ne parvient pas à admettre que "le projet culturel de création" n'ait pas été retenu dans le cadre des appels d'offres lancé par la ville.
C'est le projet d'Addy Bakhtiar, roi des nuits parisiennes, avec la création d'un restaurant japonais ainsi que des salles d'animation à géométrie variable qui sera finalement choisi au grand dam de Patrick Brunerie: "La mairie a decidé de vendre à des marchands alors que nous voulions garder un lieu de culture ouvert, ni musée ni galerie"
Ce dimanche, le collectif invitent les promeneurs, amateurs d'art et tous ceux qui les ont soutenus à les rejoindre sur le pont alexandre III pour célébrer "avec le sourire la fin de leur aventure"