Le Samu social de Paris contre la fermeture de son seul centre ouvert aux femmes SDF
Le Samu social de Paris a lancé une pétition pour que reste ouvert son seul centre d'hébergement d'urgence dédié aux femmes en Ile-de-France, menacé de fermeture le 31 mai prochain.
Dans la pétition (http://www.cauchemardefemme.fr), le Samu social de Paris s'inquiète de la fermeture prévue à la fin mai du centre d'hébergement d'urgence situé dans l'ancien hôpital Jean-Rostand d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui dispose de 52 places uniquement dédiées aux femmes.
L'ouverture, temporaire pendant la période hivernale, de ce centre avait été décidée en raison de la fermeture, le 30 juin 2011 pour cause de vétusté, du centre d'hébergement d'urgence parisien Yves-Garrel, qui accueillait 57 hommes et 38 femmes.
Ces 38 places pour femmes étaient les seules que le Samu social de Paris proposait aux femmes en situation d'hébergement d'urgence. Certaines femmes avaient été envoyées dans des hôtels ou dans d'autres centres d'hébergement d'urgence gérés par d'autres associations, mais toutes n'avaient pas pu retrouver une structure d'hébergement. Avec le dispositif hivernal de mise à l'abri des SDF, une solution temporaire avait été trouvée dans l'ancien hôpital Jean-Rostand, mais seulement jusqu'à fin mai.
Le Samu social lance un appel à signer sa pétition pour "convaincre (ses) interlocuteurs", et notamment l'Etat, sa principale source de financement, de ne pas fermer ce centre.
Un petit film réalisé par le cinéaste Frédéric Schoendoerffer est diffusé sur internet, en même temps que la pétition, montrant que les femmes SDF, isolées et en situation de grande précarité, sont souvent victimes d'agressions. En 2011, "4.086 femmes sans abri isolées ont appelé au moins une fois le 115 de Paris" et "16.082 nuitées ont été attribuées à des femmes en centre d'hébergement d'urgence", précise le Samusocial de Paris, dont les équipes de maraude "ont rencontré 601 femmes au moins une fois dans la rue".