Viol : «Les pompiers mis en examen ont avoué»

Selon l'avocat des victimes, les pompiers mis en cause pour une affaire de viol auraient avoué les faits.

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Pompiers: la contre-attaque des avocats

Selon l'avocat des victimes, les pompiers mis en cause pour une affaire de viol auraient avoué les faits. Les avocats des agresseurs contre-attaquent.

Selon, l'avocat des sapeurs-pompiers de Paris ayant porté plainte après un bizutage, Me Nicolas Cellupica, les personnes mises en examen ont "avoué les violences subies par les deux victimes". Le témoignage d'une des 2 victimes est néanmoins mis en cause par ses agresseurs qui parlent de préméditation. Les avocats contre-attaquent.

Douze pompiers ont été mis en examen, certains pour viol en réunion, dans l'enquête sur cette affaire survenue lors d'un bizutage dimanche 6 mai au sein d'un car qui ramenait de  Colmar l'équipe de gymnastique de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.

Dimanche soir, les avocats de deux pompiers mis en examen ont mis en cause le comportement de la principale victime présumée avant et pendant les faits, assurant en particulier qu'elle avait prévu plusieurs semaines auparavant de susciter un incident lors de ce bizutage.

L'avocat des deux victimes a jugé ces propos "véritablement scandaleux". "Il y a dans cette affaire deux victimes et une dizaine de bourreaux mis en examen dont l'un d'eux écroué. Il est honteux de vouloir inverser les rôles, comme certains osent encore le faire, surtout dans des affaires de viol", a dit Me Cellupica.
 "Le viol de la victime a été constaté par un examen médical. Tous les pompiers mis en cause ont par ailleurs avoué les violences subies par les deux victimes", a précisé l'avocat.

Pour apaiser la situation, le général Gilles Glin, commandant de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris s'est adressé ce lundi à huis clos à la caserne de Champerret (Paris) à quelques 300 personnes, pompiers de la BSPP, familles et anciens. Il a annoncé la dissolution de l'équipe de gymnastique.

Le général Glin a dit qu'il avait le"sentiment d'une trahison car ces faits sont totalement inacceptables et contraires à nos valeurs".

"Depuis toujours", a ajouté le commandant de la BSPP, "le sapeur-pompier a une exigence d'exemplarité", ajoutant qu'"un sapeur-pompier ce n'est pas seulement des compétences professionnelles mais aussi un exemple irréprochable sur le plan du comportement moral".
Cette mesure s'applique immédiatement. Le spectacle intitulé "Les Virtuoses du feu", prévu les 15 et 16 juin à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), avec la participation de l'équipe des 33 gymnastes, est annulé, a précisé le porte-parole de la BSPP, le lieutenant-colonel Pascal Le Testu.

Les faits se seraient déroulés lors d'une séance de bizutage, dans l'autocar qui ramenait l'équipe de pompiers-gymnastes d'une exhibition à Colmar. Les deux victimes sont âgées de 23 et 21 ans.

Un jeune engagé a déposé plainte pour viol, accusant un de ses collègues de l'avoir violé avec une bouteille en plastique devant d'autres pompiers, dont un officier. L'autre engagé a porté plainte pour coups et blessures. Il a été violement mordu.

Cette scène a été filmée par le téléphone portable d'une des 2 victimes.

Les onze pompiers laissés libres ont été remis aux autorités militaires, qui a ouvert de son côté une enquête interne conduite par la hiérarchie de la BSPP. Il n'existe pas de contrôle judiciaire pour les militaires. Ils ont tous été suspendus de leur fonction.

Le point sur cette affaire avec Isabelle Dupont.

Et le reportage de Frédérique Hovasse après la dissolution de l'équipe de gymnastique

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