Issy-les-Moulineaux : le combat des salariés d’Exterion Media

A la suite d'un Plan de sauvegarde d'emploi, près d'un tiers des emplois de l’entreprise, soit 98 postes, sont menacés de suppression. 31 de ces postes sont localisés au siège social à Issy-les-Moulineaux.

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Ils étaient plusieurs dizaines ce mardi sur l’Esplanade du Foncet, à Issy-les-Moulineaux, vêtus de gilets jaunes et oranges. Les salariés de l’entreprise Exterion Media (affichage publicitaire) – anciennement connue sous le nom de Giraudy – étaient en grève à l’appel de la CFDT et de la CFE-CGC devant le siège, pour dénoncer des suppressions de postes dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) ordonné par le groupe Samfi Invest, qui a racheté l’entreprise en décembre 2020. L’objectif de ce PSE est d’économiser 10 millions d’euros, dont 5,5 millions sur la masse salariale.

En tout, ce sont un tiers des postes de l’entreprise qui sont menacés de suppression. Cela fait 98 emplois, sur 300 en France. 31 de ces postes sont localisés au siège social de l’entreprise, à Issy-les-Moulineaux. « On savait qu’il y allait avoir une réorganisation de l’entreprise qui passerait par des suppressions de postes, mais on ne s’attendait pas à autant », explique Christiana Delgado, élue CFDT.

 

Reconnaissance

Les salariés d’Exterion Media s’étaient déjà mis en grève la semaine dernière pour les mêmes raisons. Elle a été reconduite aujourd’hui. "Historiquement, il n’y a pas de 'culture de la grève' au sein de notre entreprise. On privilégie la recherche de consensus. Mais nous considérons aujourd’hui que le point de rupture a été atteint", nous confie Jean-Marie Da Silva, délégué CFDT participant à la grève de mardi, expliquant qu’il y a une "union sacrée" intersyndicale afin de crédibiliser et représenter au mieux les salariés de la société face au PSE.

"La moyenne d’âge des licenciables est à 43 ans, avec une ancienneté qui va au-delà de 12 ans. Nous sommes avec des personnes dévouées à l’entreprise et qui se sont beaucoup investies", précise de son côté une déléguée CFE-CGC, ajoutant que "ces personnes-là ne se sentent pas du tout reconnue dans la façon qu’on a de les remercier après ce qu’ils ont fait pour l'entreprise". 

 

Accompagnement

Les salariés dénoncent la réorganisation de l’entreprise et le manque de concertation et de prise en compte du risque pour les restants, notamment par rapport à la charge de travail. "On supprime un tiers des effectifs sans supprimer un tiers du travail", insiste la déléguée CFE-CGC. Les décisions de la hiérarchie de la société ont été orientées "par des besoins et nécessités budgétaires, en mettant le facteur humain complètement de côté", ajoute-t-elle. "Respect et bienveillance sont les valeurs de l’entreprise, et on ne les retrouve pas ici", regrette de son côté Christiana Delgado. Les grévistes dénoncent ainsi la "déshumanisation" que l’entreprise met en œuvre pour réaliser les économies qu’elle doit faire. La « reconnaissance » du travail effectué constitue ainsi l’une des revendications principales des salariés.

Cette reconnaissance doit, selon eux, se manifester dans des démarches d'accompagnement pour les futurs licenciés, ainsi qu'une réévaluation des risques psychosociaux, autant pour les postes maintenus que pour les postes supprimés. Ces revendications comportent également l’obtention d’une indemnité́ supra légale pour tout licenciement économique ainsi qu’une démarche d’assistance afin de permettre à une personne licenciée de retrouver le plus rapidement possible un emploi.

 

 

 

 

 

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