Elle n'était pas citée dans les favorites pourtant la judiokate de Champigny (Val-de-Marne) a réussi un exploit vendredi à Rio. Médaillée d'or dans la catégorie féminine des plus de 78 kg, elle est la première française à décrocher l'or olympique dans cette catégorie.
Andéol, âgée de 28 ans, a battu en finale la championne olympique en titre, la Cubaine Idalys Ortiz, au bout d'un combat étouffant : contrainte d'aller jusqu'au "golden score" (score décisif), la Française a immobilisé la double championne du monde au sol et l'a emporté.
On a alors vu cette grande fille très émotive, capable de pleurer avant et après un combat, hurler de joie et brandir les poings en l'air, tout en ayant l'air de ne pas croire à son triomphe, elle qui participait à ses premiers JO.
"Au début de la journée, je n'aurais jamais pensé être championne olympique. Décrocher une médaille oui, être championne olympique non. Et voilà, je l'ai fait", a commenté la Française au micro de France Télévisions.
La double championne d'Europe et médaillée de bronze aux Mondiaux 2014 est la première française à décrocher l'or olympique de la catégorie la plus lourde du judo féminin. La Japonaise Kanae Yamabe et la Chinoise Yu Song ont décroché les médailles de bronze.
Très proche de sa famille établie près du bassin d'Arcachon (Gironde), celle qui se définit comme "une pile électrique" aura gagné ce titre au forceps puisque trois de ses quatre combats du jour se sont terminés en prolongation.
"Je veux savourer ma médaille avec ma famille, au final c'est pour eux. Tous ces sacrifices qu'ils ont faits pour m'amener jusque là, surtout ma mère, vraiment la médaille c'est pour elle", a ajouté Emilie Andéol.
>> A revoir le combat et la victoire d'Emilie Andéol