L’« extrême surprise » de Khazzani face à l’ampleur prise par les événements

Vendredi soir, Ayoub El Khazzani entamait sa première audition seulement quelques heures après l’attaque du Thalys Amsterdam-Paris. Formellement identifié depuis, il se dit surpris face à l’ampleur prise par les événements.

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D’après le journal Le Parisien, le jeune homme est apparu « hagard » lors de sa première audition vendredi soir. Vêtu d’un caleçon et d’une chemise d’hôpital, Ayoub El Khazzani a répondu aux premières questions des enquêteurs de la sous-direction antiterroriste à peine quelques heures après l’attaque du Thalys.

Assisté par un traducteur, Khazzani comprend quelques mots de français mais ne s’exprime qu’en arabe. Avant de se murer dans le silence, il confie son « extrême surprise » face à l’ampleur prise par les événements et les faits qui lui sont reprochés. « Lui dit avoir voulu rançonner les passagers de ce Thalys et rien d’autre. Il nie toute dimension terroriste à son geste. Cela le ferait presque rigoler... » explique son avocate.

"Très maigre" et "très hagard", il a pensé à ce braquage "pour pouvoir se nourrir". Le Marocain pensait ensuite "tirer dans une vitre du train et sauter par la vitre" pour s'échapper.

Quand l'avocate lui a expliqué qu'il y avait des blessés, son client est "tombé des nues".  "Pour lui il n'y a pas eu de coup de feu", "la kalachnikov n'a pas fonctionné" et il a été maîtrisé "immédiatement".

Par ailleurs, le Marocain de 26 ans nie également s’être rendu en Syrie, contredisant les informations des services antiterroristes espagnoles. « Au cours des six derniers mois, il raconte avoir voyagé en Espagne, à Andorre, en Belgique, en Autriche, en Allemagne et avoir fait un passage en France, mais sans préciser le lieu où il a séjourné. En revanche, il a contesté s’être rendu en Turquie et encore plus en Syrie. »

Et pour les armes, Khazzani a une explication des plus surprenantes. « Il a dit avoir trouvé ce fusil Kalachnikov, son pistolet Luger et un téléphone portable dans une valise, abandonnée dans un parc, près de la gare de Bruxelles en Belgique où il avait pris l’habitude de dormir, » poursuit son avocate.

D’après elle, le jeune homme est sans domicile fixe « depuis qu’il s’est fait voler ses papiers à Bruxelles. Il a notamment travaillé comme peintre en bâtiment en Espagne, où il a aussi été condamné à deux reprises pour trafic de drogue en 2013. »

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