La police a perquisitionné mercredi 4 novembre dans les bureaux de Jean-Marie Le Pen, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), dans une affaire portant notamment sur des faits supposés de blanchiment de fraude fiscale.
Cette enquête visant le cofondateur du Front national, a été ouverte en juin 2015 par le parquet national financier (PNF). Elle porte sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale et d'omission de déclaration de patrimoine, à laquelle sont astreints les parlementaires. Elle est consécutive à des signalements de la cellule antiblanchiment de Bercy (Tracfin), à propos d'un compte bancaire caché à l'étranger, et de l'ancienne Commission pour la transparence financière de la vie politique, remplacée depuis par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Fin avril 2015, le site d'information Mediapart avait révélé le signalement de Tracfin évoquant un trust géré à Genève, dont l'ayant droit serait l'assistant personnel de Jean-Marie Le Pen. Selon ce signalement, le trust comprendrait un compte abondé à hauteur de 2,2 millions d'euros, dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d'or.
Jean-Marie Le Pen avait alors démenti toute implication dans un trust à l'étranger: « Je le nie. Ce n'est pas parce que Mediapart dit quelque chose que c'est une vérité évangélique ».
Ce mercredi 4 novembre, dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen a démenti à nouveau toute transgression de la loi « Une nouvelle fois, je démens avoir de quelque façon que ce soit transgressé la loi, comme le démontreront inévitablement les investigations que je subis(...) Je suis indigné de cette violence judiciaire injustifiée (...)Je suis l'objet de l'attention minutieuse, voire inquisitoriale, des agents du fisc depuis des dizaines d'années (...)Comme toujours, sous la gauche comme sous la droite, il semble que le calendrier électoral commande les actes de procédure si possible médiatiques »