Quatre mois après les attentats du 13 novembre, la France "en guerre" a manifesté mardi sa solidarité après les attentats meurtriers de Bruxelles et a renforcé ses mesures de sécurité avec le déploiement de 1.600 gendarmes et policiers supplémentaires.

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"C'est toute l'Europe qui est visée, ses valeurs, ses principes, la démocratie. Tous unis contre le terrorisme, nous vaincrons", a écrit François Hollande dans le registre de condoléances de l'ambassade de Belgique à Paris. Le président de la République a annoncé que les drapeaux seront mis "en berne" en France jusqu'à vendredi alors que la tour Eiffel prendra les couleurs du drapeau belge.

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La maire de Paris Anne Hidalgo a invité les Parisiens à un "rassemblement silencieux" à 19 heures sur le parvis de l'Hôtel-de-Ville en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles. Aucune information officielle n'était disponible mardi après-midi sur l'éventuelle présence de Français parmi les victimes de la capitale belge, mais une cellule de crise a été ouverte au ministère des Affaires étrangères, qui conseille à ses ressortissants de "limiter les déplacements" à Bruxelles.

Côté sécurité, les autorités françaises ont martelé le discours martial adopté depuis les attaques jihadistes parisiennes de 2015. "Nous sommes en guerre", a insisté Manuel Valls devant l'Assemblée nationale, qui a observé une minute de silence. "Et face à cette guerre, il faut une mobilisation de tous les instants", a également dit le Premier ministre.

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Quatre mois après les attentats du 13 novembre, la France "en guerre" a manifesté mardi sa solidarité après les attentats meurtriers de Bruxelles et a renforcé ses mesures de sécurité avec le déploiement de 1.600 gendarmes et policiers supplémentaires.

Sécurité réhaussée d'un cran

Il a de nouveau appelé le Parlement européen à adopter rapidement le registre européen des passagers aériens, dit PNR. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a jugé "irresponsable" de "retarder le vote sur la mise en place du PNR, car sans ce vote, nous ne serons pas en situation de protéger l'Europe face au risque terroriste".

Dès mardi matin, dans la foulée des attaques bruxelloises, le gouvernement a annoncé que les mesures de sécurité pourtant déjà très strictes avaient encore été rehaussées d'un cran en France.

Ainsi, 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires ont été déployés "en différents points du territoire, à la fois sur les contrôles aux frontières mais également dans les infrastructures de transport aérien, maritime et ferroviaire", a déclaré Bernard Cazeneuve.

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Deux allers-retours du Thalys mardi soir 

Dans les transports en commun des "mesures de quatre ordres sont prises", selon le ministre : l'"accès aux zones publiques des transports uniquement réservé aux personnes munies d'un billet et/ou d'un titre d'identité", diffusion de "messages de prévention", "patrouilles de militaires réorientées sur les sites de transport" dans le cadre de l'opération Sentinelle et "mesures de contrôle et palpation systématisées".

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Le dispositif avait déjà été renforcé samedi, au lendemain de l'arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, un acteur-clé des attentats du 13 novembre à Paris.

Depuis les attentats de janvier 2015, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en Île-de-France et l'opération Sentinelle, qui mobilise quelques 10.000 militaires en permanence, vise à surveiller les sites sensibles comme les gares et les aéroports.

Après les attentats de Bruxelles, les contrôles à la frontière belge ont été immédiatement renforcés avec notamment l'envoi de trois escadrons de gendarmerie mobile.

La préfecture de police de Paris a rehaussé la sécurité "au niveau des aéroports, des gares et des transports en commun, avec une vigilance accrue des forces de police sur le territoire de l'agglomération". Quelque 400 policiers supplémentaires ont été déployés. Le préfet de police Michel Cadot a appelé les Franciliens "à la vigilance".

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Dans les aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, des blindés, des policiers supplémentaires et des CRS ont été déployés. Les trains Thalys qui effectuent la liaison Paris-Bruxelles ne partent plus ou font machine arrière. Deux allers-retours Paris-Bruxelles sont toutefois annoncés dans la soirée de mardi.
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