Un ensemble d’associations étudiantes, lycéennes et de jeunes actifs s'est mobilisé ce mardi pour faire part de leur mécontentement envers le gouvernement. Ils dénoncent des conditions de vie et d'études précaires . Un phénomène accentué et rendu plus visible par la crise sanitaire.
Le cortège s’est rassemblé près du ministère du Travail vers 14 h 30 pour aller jusqu’au ministère de l’Enseignement Supérieur. Quatorze associations se sont réunies ce mardi à Paris pour une mobilisation ayant pour but de dénoncer la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, en particulier, en ce qui concerne la politique liée à l’emploi des jeunes actifs et les conditions de vie des étudiants ainsi que des lycéens. Dans la rues ces jeunes se disent être "une génération sacrifiée".
Parmi les revendications des différents groupes, figurent le recours au RSA pour les moins de 25 ans et pour les mineurs isolés, mais aussi la possibilité pour les étudiants étrangers d’être intégré aux systèmes de bourses universitaires.
Les lycéens réclament eux plus de clarté concernant le déroulement de leur année. "On ne sait même pas si on va pouvoir aller à la fac l’année prochaine, on nous demande d’acquérir des notions à la maison sans nous permettre de les revoir en classe. Enfin, on ne sait toujours pas comment se déroulera le Grand Oral du bac" confie le président de l’Union Nationale des Lycéens Mathieu Devlaminck . L’inter-organisation de l’éducation nationale dénonce le recours au contrôle continu pour le baccalauréat qui "accroît les inégalités et soumet les élèves à une pression évaluative constante", a-t-elle précisé dans son communiqué de presse.
[COMMUNIQUÉ DE PRESSE]
— UNL (@UNLnational) March 15, 2021
?L'inter-organisation de l'éducation nationale rejoint la date du #16mars.?
Nous sommes tou.te.s victimes du manque de moyens alloués aux lycées. #generationsacrifiee pic.twitter.com/mC41I20AXV
Les étudiants dénoncent un manque de représentation
De son côté le président de l'UNEF, Adrien Liénard évoque un manque de représentation des problématiques étudiantes de la part du gouvernement. Ainsi, il déplore que le pouvoir en place fasse appel à des influenceurs qu’il juge "trop loin, voire pas concernés du tout par les problèmes que rencontrent les étudiants au quotidien". Il estime que le gouvernement refuse de recevoir de manière constructive les associations étudiantes et évite ainsi de se confronter à leur réalité qui est celle d’une jeunesse précaire et en quête de repères pendant cette crise sanitaire.
Par le biais d’un tweet, la Fédération des Conseils de Parents d’élèves a apporté son soutien à la mobilisation. Le président de la FCPE, Rodrigo Arenas assure soutenir la mobilisation et explique que : "en tant que parent, il est naturel de soutenir nos enfants". Il déplore également, l’impossibilité, pour certaines écoles de faire respecter les protocoles sanitaires exigés par le gouvernement souvent par manque de moyens logistiques ou financiers.