Finalement, après deux jours de négociations puis une longue hésitation, le préfet de police de Paris a annoncé, mercredi matin 22 juin, l'interdiction de la manifestation contre le projet de loi travail que les syndicats voulaient organiser jeudi 23 juin.
Les pouvoirs publics, gouvernement et préfecture de police, insistaient depuis plusieurs jours, pour que les syndicats choisissent une manifestation "statique" plutôt qu'un défilé, en invoquant des raisons de sécurité après les violences qui ont émaillé la manifestation nationale du 14 juin dans la capitale.
Mardi, le principal syndicat de policiers ajoutait un argument en soulignant la fatigue des policiers et en demandant le report de la manifestation.
Mais les sept syndicats contestataires, qui souhaitaient initialement défiler entre la place de la Bastille et la place de la Nation, ont refusé catégoriquement la tenue d'un rassemblement statique. Une sorte de discussion - négociation s'est alors déroulée tout au long de la journée du mardi 21 juin, au cours de laquelle les syndicats ont proposé des alternatives d'itinéraires qui n'ont finalement pas fait l'objet d'un consensus avec les autorités.
Ce mercredi matin 22 juin, c'est donc par un communiqué que le préfet de police annonce qu'il "considère qu'il n'a pas d'autre choix que d'interdire la tenue de la manifestation"