Manif du 23 juin : la préfecture menace d'interdire, les syndicats en appellent au ministre

Après que les syndicats aient refusé d'envisager "un rassemblement statique" pour le 23 juin, la préfecture de police les a averti par courrier "qu'à défaut d'accord, elle sera dans l'obligation d'interdire par arrêté la tenue de la manifestation sur l'itinéraire déclaré".

La préfecture de police de Paris a appelé ce lundi, au terme d'une journée qui a ressemblé à un nouveau bras de fer, les syndicats opposés à la loi travail à renoncer à leur défilé et à "trouver un accord sur un rassemblement statique" jeudi 23 juin, faute de quoi elle "sera dans l'obligation d'interdire" la manifestation.

On a bien senti, ce lundi, qu'un bras de fer gouvernement - syndicats était engagé ce lundi 20 juin, autour de la tenue ou non d'une nouvelle manifestation contre le projet de loi travail, jeudi prochain, le 23 juin. On l'a senti car on a vu, toute la journée, les positions respectives envoyées par écrit dans chaque camp.

Les syndicats ont d'abord fait savoir qu'ils avaient réclamé la possibilité de manifester, sur un parcours choisi, entre Bastille et Nation, pour tenir compte des impératifs de sécurité.

"Un rassemblement statique"

La préfecture de police a alors demandé à ce que la manifestation prévue soit convertie en un "rassemblement statique". Refus poli des syndicats qui ont insisté en précisant qu'ils maintenaient leur demande de parcours de manifestation. 

C'est alors que Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, est entré dans le jeu, par écrit ! En adressant une lettre à Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Lettre dans laquelle le ministre estime "pas envisageable" le fait de défiler dans Paris.

Mais puisque les syndicats s'obstinent, la préfecture de police écrit à son tour aux syndicats pour leur demander de renoncer au principe d'un défilé et les inciter à "trouver un accord. Sinon ...elle interdira la manifestation !"

C'est alors également par courrier (le dernier d'une journée chargée ?) que les syndicats en appellent au ministre de l'Intérieur. Ils lui demandent "de revoir sa position".
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