Surprise et secret bien gardé : les services de la Répression des fraudes ont perquisitionné, la semaine dernière, plusieurs sites de Renault en Ile-de-France. Les secteurs concernés laissent penser que ces perquisitions découlent de l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen.
C'est la CGT du site Renault de Lardy (Essonne), site de recherche, qui a révélé l'information dans un tract.
"Des agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) sont intervenus sur différents sites Renault jeudi dernier (7 janvier 2016)", écrit le syndicat qui ajoute "Les secteurs concernés ("homologation et mise au point des contrôles moteur") laissent fortement penser que ces perquisitions sont liées aux conséquences de l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen".
Les enquêteurs ont saisi plusieurs ordinateurs de la direction. Les sites visés ont été le centre d'ingénierie de Lardy, le technocentre de Guyancourt (Yvelines), le site du Plessis-Robinson et le siège à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
La CFDT de l'entreprise indique avoir questionné la direction et ne pas avoir obtenu de réponse et précise que "Tout le monde est surpris". Ni la Répression des fraudes ni la Direction de Renault n'ont, pour l'instant, fait de commentaire.
Renault a annoncé en décembre un plan d'investissements de 50 millions d'euros pour réduire l'écart entre les émissions polluantes de ses voitures en conditions d'homologation et en situation réelle.